L'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF, 1999-2015), Lamine Diack, a été condamné hier à Paris à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour son implication dans un réseau de corruption voué à cacher des cas de dopage en Russie. Ressorti libre à l'issue de la lecture du jugement, le Sénégalais de 87 ans a annoncé par la voix de son avocat qu'il ferait appel. Il a été reconnu coupable de corruption active et passive et d'abus de confiance et a été condamné à une amende maximale de 500 000 euros. Lamine Diack a la possibilité de faire appel. Parmi les six prévenus, tous reconnus coupables, la peine la plus lourde a été prononcée contre son fils, Papa Massata Diack, qui est resté à Dakar et avait refusé de comparaître au procès en juin: il a été condamné à cinq ans de prison ferme et un million d'euros d'amende et le tribunal a maintenu le mandat d'arrêt à son encontre. Des peines de prison ont été prononcées à l'encontre des autres protagonistes : 2 ans avec sursis et 140 000 euros d'amende pour l'ancien chef de l'antidopage à l'IAAF, Gabriel Dollé, et trois ans de prison dont deux avec sursis et 100 000 euros d'amende pour l'avocat Habib Cissé, qui conseillait Lamine Diack; deux responsables russes jugés en leur absence, l'ancien président de la Fédération nationale d'athlétisme Valentin Balakhnitchev et l'ancien entraîneur Alexeï Melnikov ont été condamnés respectivement à trois et deux ans de prison ferme, avec maintien du mandat d'arrêt à leur encontre.