Rentrée ratée : pour son premier match de la saison, le Real Madrid, champion en titre, a concédé le nul 0-0 dimanche chez la Real Sociedad pour la 2e journée du championnat d'Espagne, dans le sillage d'un Martin Odegaard très timide. Après avoir refermé le championnat 2019-2020 en mode boulet de canon avec 10 victoires et un nul en onze matchs post-confinement, le champion en titre n'a pas été au rendez-vous de la rentrée à Saint-Sébastien. «Ce sont deux points de perdus. On a eu du mal à se créer des occasions, surtout en deuxième période. On a fait un bon match défensivement, mais il nous a manqué des choses offensivement, et surtout un but», a regretté Zinédine Zidane en conférence de presse d'après-match. Parmi tous les Madrilènes, celui qui avait le meilleur mot d'excuse était Martin Odegaard. Ce devait être une soirée de rêve pour le prodige norvégien (21 ans), qui revenait sur le terrain où tout lui a souri la saison passée, durant laquelle il y était prêté. Mais, cette fois vêtu de blanc, dans le cœur du jeu du Real Madrid essoufflé en deuxième période, «Martintxo», comme il est surnommé par les supporters basques, n'est pas parvenu à créer des différences. Odegaard, maître à jouer ? Pour son premier match sous le maillot blanc depuis sa demi-heure de jeu disputée en 2015 à son arrivée à la «Maison blanche», Odegaard a été timide... mais n'a pas dénoté dans le onze galactique. «Il manque la victoire, je suis un peu déçu de ça... Mais je suis heureux de jouer pour le Real Madrid. C'est toujours un peu compliqué au début, mais avec tous les joueurs incroyables que j'ai autour, c'est plus facile», a convenu le Norvégien sur Movistar au coup de sifflet final. Alors qu'il vient à peine de se remettre des dernières séquelles de sa tendinopathie au genou droit, Odegaard a obtenu la confiance de Zinédine Zidane dès ses débuts. Dans un rôle approprié de n°10 derrière Karim Benzema, le prodige international norvégien (21 ans, 22 sél.), rappelé par «Zizou» pour cette saison après deux ans de prêts aux Pays-Bas puis une saison à Saint-Sébastien, justement, a trouvé sa place comme répartiteur, alors que les tauliers Luka Modric et Toni Kroos ont exercé à un poste plus reculé qu'à l'accoutumée. «C'est vrai que l'on a un groupe très ressemblant, mais c'est un groupe avec lequel on a gagné. Et de belle manière. (...) Il y a beaucoup de choses qui se disent, que l'on va refaire avec les vieux, qu'il n'y a pas de changements... mais il faut être prêt. Cela va être dur, cela va être long, mais on a envie de défendre notre titre, et on va le faire avec envie», avait assuré Zidane samedi. David Silva, de retour en Liga Dans le sillage de son 8e de finale de C1 perdu contre Manchester City (1-2, 2-1) début août, où il était arrivé à bout de souffle après avoir conquis le 34e titre national de son histoire en juillet, le Real a eu plus de difficultés que prévu à lancer la défense de sa couronne. En première période, on a vu un Real Madrid très ressemblant à celui de juin-juillet : dominateur, qui concède peu d'occasions... mais qui s'en crée peu, aussi. Le Real Madrid a perdu en solidité et a flanché sous les alertes de la Real Sociedad. D'abord sur une double tentative d'Alexander Isak (43e), qui a vu sa deuxième frappe frôler les cages de Thibaut Courtois. Puis sur une grosse occasion du jeune Ander Barrenetxea (18 ans), qui a manqué le cadre de très peu au retour des vestiaires (47e). Et l'entrée de la recrue-star du mercato des Basques, David Silva (63e), a continué de déséquilibrer la «Maison blanche», malgré le remplacement de Martin Odegaard par le taulier Casemiro (70e). Une semaine avant l'entrée en lice du FC Barcelone au Camp Nou contre Villarreal, le Real Madrid a donc manqué une occasion d'asseoir sa domination d'emblée... et c'est l'éternelle surprise Grenade, déjà 7e la saison passée, qui a pris la tête du classement de Liga, après un deuxième succès en deux matchs dimanche 2-1 contre Alavés.