Le paiement des achats, le r�glement des factures par carte bancaire ou par Internet, restent encore peu d�velopp�s dans notre pays. Manque de conviction, contraintes techniques, plusieurs facteurs expliquent le retard de la mon�tique en Alg�rie. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) -Le paiement �lectronique est au stade du �d�collage�, affirme le d�l�gu� g�n�ral de l�Association professionnelle des banques et �tablissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa. L�utilisation des cartes bancaires de retrait et paiement se d�veloppe, rel�ve le repr�sentant de l�establishment bancaire. Selon notre interlocuteur, les aspects techniques et organisationnels, les questions de s�curisation du r�seau ont �t� trait�s. �Actuellement, nous comptons plus de 7,5 millions de porteurs de cartes dont les cartes interbancaires (CIB), ainsi que les cartes CC �, indique M. Benkhalfa. Or, l�utilisation des cartes reste encore limit�e au retrait d�argent, et le paiement des achats encore faible. Les porteurs utilisent encore le ch�que pour payer. Cinquante pour cent des cartes de paiement �lectronique n�ont pas �t� retir�es ou n�ont pas �t� utilis�es, rel�ve-t-on par ailleurs. L�objectif d�atteindre un million de CIB n�a pas encore �t� atteint. Un manque �vident d�engouement transpara�t, m�me si le volume des transactions est assez cons�quent, et que plus de 1 200 distributeurs automatiques de billets ont �t� install�s. N�anmoins, l�Alg�rie reste encore en de�� des pratiques internationales, comme le reconna�t le repr�sentant de l�ABEF, relevant la n�cessit� d�impliquer davantage de monde, voire de convaincre. Le manque de conviction des citoyens freine, en fait, le d�veloppement de la mon�tique en Alg�rie. Faites un tour au niveau des commerces, des lieux de restauration. Vous constaterez le faible nombre des consommateurs qui payent avec leurs cartes ; faudrait-il encore qu�ils puissent le faire, si le magasin ne dispose pas de terminal �lectronique de paiement (TPE). Selon notre interlocuteur, il s�agit de convaincre les citoyens que l�utilisation des cartes assure un gain de temps. Mais aussi de rassurer les porteurs, d�autant que les transactions effectu�es sont s�curis�es, plac�es sous secret bancaire, sauf en cas d�infractions l�gales. Or, le nombre de commer�ants et autres prestataires de services disposant de TPE reste insuffisant et ne d�passe pas le millier. Selon le d�l�gu� g�n�ral de l�ABEF, la communaut� bancaire et la Soci�t� d�automatisation des transactions interbancaires et de mon�tique (SATIM) conjuguent leurs efforts pour convaincre les commer�ants de s��quiper davantage en TPE. Une action forte de �persuasion � reste incontournable, dira M. Benkhalfa, soucieux d�une am�lioration � l�horizon 2012. Comme il s�agit de persuader les commer�ants que les TPE ne constituent pas des moyens de contr�le fiscal. En d�autres termes, il s�agit d��largir le nombre des acceptants, bien communiquer, sensibiliser et savoir convaincre. Par-del� le manque d�engouement, le retard de la mon�tique s�explique aussi par des contraintes r�glementaires et techniques, concernant notamment le paiement � distance via Internet. Selon le repr�sentant de l�ABEF, le d�veloppement du commerce �lectronique r�pond � certaines exigences. Certes, le paiement par carte au niveau des stations-service est possible puisque le porteur est pr�sent et est identifiable facilement. Au niveau de certaines stations Naftal, �quip�es de TPE, les automobilistes peuvent payer les carburants et d�autres produits au moyen de cartes bancaires sp�cifiques. De m�me que la billetterie �lectronique commence � se d�velopper, assez timidement dans le domaine du transport a�rien et, � terme, dans le ferroviaire, avec l�engagement bancaire patent. Toutefois, la question de la certification se pose pour le d�veloppement de l�achat on line, d�autant qu�il s�agit d�identifier les sites marchands et de prot�ger les acheteurs. Des mesures de s�curisation et d�ordre r�glementaire sont cependant � l��uvre, sous l��gide de l�Autorit� de r�gulation de la poste et des t�l�communications, et la supervision des pouvoirs publics, rel�ve le repr�sentant de l�ABEF.