C'est la panique à l'école primaire Slimane-Chrarak de Bechloul. Et pour cause ! Des informations non encore confirmées mais qui ont largement circulé dans les milieux des élèves et leurs parents faisaient état de l'existence d'au moins trois cas de Covid-19 au sein de cet établissement, situé au centre-ville de Bechloul. Selon toujours nos informations, la directrice, sa secrétaire ainsi qu'un ouvrier polyvalent seraient atteints, mais chose qui a mis les parents d'élèves dans l'embarras est que ces trois personnes étaient encore ce lundi à leurs postes de travail au milieu des élèves et leurs instituteurs et institutrices. Du côté de la Direction de l'éducation, le directeur que nous avons essayé de contacter à 14h30, et qui s'était excusé via un message, pour cause de réunion, aurait déclaré un peu plus tôt, à nos confrères de Radio Bouira, que si des cas de Covid-19 venaient à être confirmés, la décision finale de fermeture partielle ou totale de cet établissement reviendrait au comité de wilaya chargé du suivi de la maladie. Or, cette décision et jusqu'à mardi à 16h, n'était pas venue pour mettre fin à la peur des parents d'élèves dont plusieurs avaient déjà décidé de ne pas envoyer leurs enfants à cette école durant l'après-midi d'hier. D'autres, qui ont appris la mauvaise nouvelle durant la journée auraient eux aussi décidé de ne pas envoyer leurs enfants à l'école aujourd'hui. Cela, en attendant la décision du wali dont la communication n'a jamais été son credo. Cela étant, rappelons que du côté du comité de suivi de la pandémie, depuis une semaine, ses responsables, dont Dr Hani et Dr Malki, ne cessent de tirer la sonnette d'alarme en indiquant à chaque fois que la wilaya de Bouira est devenue parmi les 10 premières du pays en terme de nombre de contaminations, avant d'inviter les citoyens à redoubler de vigilance et de respecter scrupuleusement les mesures sanitaires édictées depuis mars dernier avec le port du masque en permanence, la distanciation sociale, ainsi que le lavage fréquent des mains. Un même appel à la vigilance est lancé également par le directeur de l'EPH Mohamed-Boudiaf de Bouira, M. Djamel Boutemeur, que nous avons contacté mardi et qui nous a confirmé la gravité de la situation, en indiquant que «présentement, beaucoup de malades dans un état grave sont quotidiennement admis aux services du Covid-19 et nécessitent des soins en réanimation». Or, et toujours selon notre interlocuteur, les lits au niveau de la wilaya sont très limités avec 14 à Bouira, 6 à Lakhdaria et 2 à M'chédallah. «Tous sont actuellement occupés», dira-t-il en rappelant que cette dernière semaine était catastrophique puisque les cas d'admission se sont multipliés, en passant de moins de 10 au mois de septembre à plus de 125, hier, au niveau des 5 centres de Covid-19 répartis à travers les daïras de Bouira, M'chédallah, Sour-el-Ghozlane, Aïn-Bessem, et Lakhdaria. Y. Y.