Une Ligue 1 de 20 clubs à 38 journées en Algérie pourrait voir le jour cette saison. Déjà que l'option choisie par les pensionnaires, anciens et nouveaux, de l'élite du football professionnel paraissait illusoire pour des considérations logistiques, sa mise en route l'est davantage du fait d'un calendrier de plus en plus serré dès lors que la pandémie du Covid-19 ne faiblit pas. L'idée a germé depuis le jour où, au sortir de sa consultation en août dernier, la FAF a «validé» la proposition d'un Championnat à 38 journées adoptée par la majorité des clubs de la L1. Celle-ci faisait partie des trois options ; celles consistant à faire jouer un Championnat avec une phase aller de 19 journées sans retour et un Championnat avec un aller simple de 19 journées, suivi d'un play-off (les 10 premiers) et un play-down n'avaient pas rallié les suffrages des responsables des clubs. A l'époque, déjà, la faisabilité d'une telle formule s'avérait discutable, irréalisable. Non seulement à cause du retard annoncé pour la reprise du Championnat, mais surtout à cause des incertitudes qui entourent ce démarrage d'une caravane appelée à soutenir un calendrier étalé sur plus de 10 mois. La nouvelle formule adoptée lors du Bureau fédéral du 26 août passé commençait à prendre de l'air depuis que la LFP communiquait le calendrier de l'exercice 2020-2021 «lourdement» impacté par celui lié aux compétitions internationales (clubs et sélections). A peine le calendrier dévoilé, des voix, pourtant favorables à ladite formule pour laquelle ils ont milité bec et ongles, se sont élevées pour dire la difficulté de boucler la saison à temps. Si leur nouvelle revendication est étayée par la crise sanitaire et ses conséquences sur le déroulement du championnat, au fond, les clubs sevrés de subventions étatiques anticipent une faillite économique en règle à très court terme. Déjà qu'ils paient des personnels (joueurs et staffs) depuis bientôt huit(8) mois sans que ceux-ci n'aient fourni le moindre effort. Mais, comme il n'est jamais trop tard pour se rectifier, à défaut de bien faire, l'optique d'un revirement est intacte. La saison débutera officiellement dans deux semaines et le bureau fédéral est annoncé pour le 19 novembre prochain. D'après des informations concordantes, la FAF qui a eu écho du désir de certains clubs de revoir le système de compétition «exceptionnellement» pour cette saison compte inclure ce point lors de sa réunion de jeudi prochain. A la condition que cette «proposition de changement» soit soumise par les clubs de la Ligue 1. Et pour ne pas faillir à ses vieilles habitudes, l'USM Alger vient d'officialiser cette requête à travers un communiqué publié sur ses pages officielles sur les réseaux sociaux. «En raison de la situation inquiétante due à la recrudescence des cas de Covid-19, et compte tenu également de la crise financière que traverse la majorité de nos clubs, nous pensons qu'il est quasiment impossible de mener à terme le Championnat (2020-2021) en disputant les 38 matchs prévus au calendrier», fait savoir le club de Djelloul Achour. Celui-ci, s'adressant aux instances du football, soumet la proposition d'un Championnat à deux poules de 10 équipes(centre-est et centre-ouest) ponctué par deux tournois play-off et play-down à l'issue desquels les plus méritants seront sacrés alors que le moins performants seront recalés. Cette formule a déjà été expérimentée avec plus ou moins de bonheur lors de l'exercice 1998-1999 qui a vu le MCA triompher dans une finale inédite jouée à Oran face à la JSK. Le club algérois, pas concerné par les compétitions internationales (sauf si l'UAFA venait à l'inviter à sa prochaine édition de la coupe arabe), n'a pas donné plus de précisions au sujet de ce projet qui semble plaire aussi bien aux instances du football qu'aux pensionnaires de la Ligue 1, de même que ceux de la L2 dont le lancement de la saison, annoncé pour fin décembre, est suspendu à la décision des autorités publiques. M. B.