La Géorgie et la Macédoine du Nord vont se disputer une première qualification historique pour un grand tournoi, l'Euro-2020, aujourd'hui lors de barrages qui enverront également la Hongrie ou l'Islande dans le «groupe de la mort». Géorgie-Macédoine du Nord : toute première fois Du Caucase ou des Balkans, l'Europe du football va découvrir cet été un nouvel invité. La Géorgie a l'avantage du terrain, la Macédoine du Nord celui de l'expérience, incarnée par l'inusable Goran Pandev (37 ans). Le buteur du Genoa, vainqueur de la Ligue des champions 2010 avec l'Inter Milan, porte les Rouge et Jaune, avec le chef de la défense, Stefan Ristovski (Sporting Portugal). La Géorgie repose sur le duo des San Jose Earthquakes, en MLS nord-américaine: le défenseur Guram Kashia et le milieu Valeri Qazaishvili, qui joue en pointe avec la sélection. Le vainqueur rejoindrait le groupe peut-être le plus ouvert de l'Euro, dominé par les Pays-Bas, avec l'Ukraine et l'Autriche. Serbie-Ecosse : l'Ecosse attend depuis 22 ans Si la patience est une vertu au pays des Highlanders, l'Ecosse espère enfin retrouver la scène internationale, dont elle est absente depuis le Mondial-1998. Ce serait un bel hommage après la disparition d'un de ses plus célèbres fans de foot, l'acteur Sean Connery. Guidé par son capitaine Andy Robertson, latéral gauche des Reds de Liverpool, l'Ecosse espère effacer ses mauvais souvenirs des barrages de l'Euro, contre l'Angleterre pour l'édition 2000 (0-2/1-0), et surtout quatre ans plus tard contre les Pays-Bas (1-0/0-6). La Serbie, elle, n'a encore jamais disputé l'Euro depuis la partition de la Yougoslavie. Mais elle dispose d'une meilleure équipe, autour de Sergej Milinkovic-Savic (Lazio Rome), double buteur en Norvège lors des demi-finales de barrage (2-1 a.p.), et de son défenseur d'expérience Branislav Ivanovic (36 ans). La Serbie aussi a un rendez-vous historique, car si l'Ecosse peut retrouver l'Angleterre, la Croatie attend pour un derby bouillant... La République tchèque complète le groupe. Irlande du Nord-Slovaquie : la Slovaquie reprend du trèfle Tombeuse de l'Eire en demi-finales (0-0, 4 tirs au but à 2), la Slovaquie va essayer de se débarrasser maintenant de l'Irlande du Nord. Les deux équipes jouent pour une seconde participation d'affilée au tournoi, après avoir atteint les 8es de finale lors de la dernière édition, en 2016. Les Nord-Irlandais avaient échoué contre le Pays de Galles (1-0), et l'Allemagne avait arrêté les Slovaques (3-0). Plus roublarde, la Slovaquie compte sur son «punk» Marek Hamsik (33 ans), qui joue maintenant en Chine au Dalian Yifang, et Juraj Kucka (Parme, 33 ans). Mais l'Irlande du Nord, emmenée par son capitaine Steven Davis, des Glasgow Rangers, a des nerfs. Elle l'a montré pour s'imposer aux tirs au but en Bosnie (1-1, 4-3 aux t.a.b.). Hongrie-Islande : grand ancien contre jeune loup Autrefois grande nation du football, la Hongrie, finaliste des Coupes du monde 1938 et 1954, va tenter de se qualifier pour son second Euro de rang contre la force montante, l'Islande. Le vainqueur retrouvera le fameux «groupe de la mort», avec la France, l'Allemagne et le Portugal, et des matchs à... Budapest, la capitale hongroise. L'Islande paraît mieux armée, toujours emmenée par les héros de 2016, tombeurs de l'Angleterre (2-1) à Nice en 8es de finale : Hannes Halldórsson (Valur Reykjavik), dans les buts, Ragnar Sigurdsson (FC Copenhague) en défense, Aron Gunnarsson (Al-Arabi du Qatar) au milieu et le duo Alfreð Finnbogason (Augsbourg)-Gylfi Sigurdsson (Everton) en attaque. Gylfi reste la star de l'équipe, auteur du doublé contre la Roumanie (2-1) en demi-finales des barrages. La Hongrie de Péter Gulácsi, le gardien du RB Leipzig, a l'avantage du terrain... et rêve de l'avoir aussi l'été prochain, en accueillant à Budapest les trois cadors du groupe F de l'Euro.