Le nouveau calendrier de versement des pensions et allocations des retraités établi par la DG d'Algérie Poste ainsi que la hausse du plafond de retrait d'argent via la carte Edahabia au niveau des guichets automatiques de billets à hauteur de 50 000 DA semblent porter leurs fruits à l'occasion des mensualités du mois de novembre au niveau des bureaux de poste de la capitale. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - En fait, c'est l'augmentation du plafond de retrait d'argent via la carte Edahabia décidée le 19 novembre 2020 par la direction générale d'Algérie Poste qui a désengorgé le plus les bureaux de poste d'Alger. Il était visible, hier, que la majorité des annexes postales, et même au niveau de la recette principale de la Grande-Poste, la pression sur les guichets n'est plus ce qu'elle était auparavant. Questionnée sur le sujet, l'inspectrice de guichets de la recette postale de la rue Hassiba-Ben-Bouali déclare que les décisions de la direction générale visant à alléger la pression sur les guichets ont porté leurs fruits, et que les résultats sont perceptibles à l'occasion du virement des allocations de retraite du mois de novembre. « D'habitude, la recette postale est prise d'assaut par les retraités dès les premières heures », nous fait-elle savoir. Et d'ajouter qu'autour des distributeurs automatiques de billets, la même situation était vécue tout au long de la journée. Selon la même responsable, c'est l'augmentation des retraits au niveau des distributeurs qui est derrière la stabilité. Par le passé, cela donnait l'impression qu'il manquait de liquidités, car il faut bien reconnaître que la pandémie a suscité un comportement d'affolement chez les retraités. « Mais à présent, ils s'habituent à la situation sanitaire et aux mesures barrières », souligne-t-elle. Le respect des mesures barrières est observé aussi au niveau de la recette postale de la place du 1er-Mai. Mais où aussi une accalmie s'est installée avec le retrait des pensions de novembre qui coïncide avec l'application des nouvelles mesures de la direction générale d'AP. Naïli, le directeur, nous fait savoir que le phénomène de manque de liquidités n'est pas observé pour ce mois-ci. C'est dans le même sens qu'abonde d'ailleurs l'inspectrice de guichets de la rue Hassiba mais qui évoque aussi un autre facteur inhérent à la situation de manque de liquidités. « Les retraités sous l'effet de la panique suscitée par la situation sanitaire de coronavirus ne se soucient plus des dangers du virus », fait-elle savoir, précisant que la situation a duré plusieurs mois. « Maintenant qu'ils s'habituent au nouveau calendrier de versement des pensions, ils adoptent une nouvelle discipline », poursuit-elle. Ajoutant que même le phénomène de manque de liquidités n'est plus perceptible. Du côté de la recette principale de la Grande-Poste, à Alger-Centre, c'est la même situation qui prévaut. L'ambiance d'hier rappelle celle du passé. La grande salle n'accueille plus beaucoup de monde. Le directeur nous fait savoir que la tranche des retraités, la plus concernée par le problème que connaît Algérie Poste à chaque fin de mois, s'habitue au nouveau calendrier de versement des pensions basé sur leur répartition sur plusieurs jours sur la base du dernier chiffre du numéro de compte CCP. Et de plus, il évoque la décision d'augmentation des retraits au niveau des guichets automatiques de distribution de billets qui a apaisé la tension. Cette même décision d'augmentation pourrait bien s'appliquer au niveau des retraits CCP aux guichets en relevant les retraits à 20 000 DA au lieu de 10 000 DA, suggère-t-il. Selon le même responsable, cette décision pourrait régler définitivement la question de versement des pensions de retraite à chaque fin de mois. A. B.