Les préoccupations socioéconomiques des zones d'ombre sont inscrites dans la politique présidentielle. 15 000 zones d'ombre abritant près de 8 millions d'habitants ont été recensées notamment dans les régions des Hauts-Plateaux, des régions frontalières et sahariennes. 32 700 projets ont été inscrits pour une enveloppe financière de 48 000 milliards de centimes, et pour un premier temps 12 487 projets ont été réalisés pour la somme de 184 milliards de dinars, ce qui équivaut à une tranche de 38% prévue pour 2020. Un programme politique présidentiel qui vise non seulement le développement rural des régions déshéritées mais essentiellement la fixation des populations et la création des espaces économiques. Abdelhalim Benyellès - Alger Le Soir) - C'est le conseiller du président de la République chargé du dossier des zones d'ombre, Brahim Mourad, qui l'explique en s'exprimant, hier, sur les ondes de la Chaîne 1. Il a déclaré qu'il s'agit avant tout de réconcilier les citoyens avec leur environnement. Ce qui renvoie, selon lui, à une politique de fixation des populations rurales grâce à l'apport des collectivités locales afin d'encourager les populations à l'activité économique et par-delà la création de postes de travail en faveur des jeunes, notamment. « Ces espaces sont appelés à donner la chance aux populations pour la création des PME et des coopératives avec les actions des ministères des PME et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. « Par l'amélioration des conditions de vie et la création des zones économiques, ce qu'on désigne actuellement par zones d'ombre pourraient constituer, à l'avenir, des régions attractives pour les populations des régions urbaines », précise-t-il, ce qui pourrait favoriser les conditions pour la création d'un phénomène inverse, à savoir celui de l'exode des populations urbaines vers les zones rurales », poursuit-il. La mission du chargé par la présidence de la République pour superviser les zones d'ombre à des fins de leur promotion réside dans les sorties sur le terrain et la coordination avec les P/APC et les walis dans le but de régler, dans « les plus courts délais », les problèmes de développement en suspens de nombreuses zones d'ombre à travers le pays. « Il s'agit de régions marginalisées qui vivent à l'ombre des centres urbains », fait savoir Brahim Mourad. « Dans un premier temps, il est question de réaliser des routes, des écoles, des centres hospitaliers, et d'alimenter ces milieux ruraux déshérités en électricité et en gaz », explique-t-il. Et d'ajouter que les moyens financiers pour la concrétisation du projet présidentiel existent puisqu'ils relèvent des fonds communs des collectivités locales et du budget de wilaya. Outre cela, il avance que 100 milliards de DA sont inscrits dans la loi de finances 2021 pour la réalisation du programme gouvernemental de développement rural. L'année 2021 sera l'année des zones d'ombre, dira l'invité de la Radio national, expliquant que le programme lancé en 2020 sera finalisé en 2021, rassurant, au passage, que les résultats préliminaires sont satisfaisants pour ce qui concerne la prise en charge des besoins urgents de développement au niveau d'un nombre important de ces zones. « Le programme national de l'habitat rural encourage la politique de l'Etat et notre mission dans les principes de fondement de justice sociale et l'égalité des chances entre les citoyens », précise, enfin, le conseiller du président de la République chargé des zones d'ombre. A. B.