Le groupe Saidal a signé un mémorandum d'entente avec le laboratoire sud-coréen CKD OTTO pour la production de médicaments anticancéreux. L'objectif de cette entente est, d'une part, satisfaire le grand besoin du marché en matière de médicaments anticancer, et d'autre part, la réduction de la facture des importations, en sachant que les produits d'oncologie sont excessivement chers. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Une cérémonie a été organisée, jeudi dernier, au site de production d'El-Harrach en présence de Lotfi Benbahmed, ministre de l'Industrie pharmaceutique, et de Lee Eunyong, ambassadeur de la République de Corée du Sud en Algérie. La présidente-directrice générale de Saidal, Fatoum Akacem, a exprimé, tout de suite après la signature de ce mémorandum, sa grande satisfaction, dans la mesure où cette démarche entre dans la stratégie de développement de partenariat de Saidal. Elle expliquera que «grâce à ce partenariat, six produits anticancéreux seront conditionnés puis fabriqués par Saidal lui permettant de réaliser un chiffre d'affaires de 17, 47 millions d'USD, soit 2, 271 milliards de dinars». Elle précisera, en outre, que «la mise sur le marché de ces médicaments permettra également à la PCH de les acquérir à des prix concurrentiels et de réaliser une économie de devises de l'ordre de 2,23 millions USD, soit 289,76 millions DZD ». Les représentants du même groupe ont souligné que ce nouveau partenariat se réalisera en deux étapes, «la première étape consistera en le conditionnement d'une gamme composée de six produits parmi les plus utilisés dans le traitement de différents cancers en Algérie. Cette phase sera suivie d'une seconde lors de laquelle Saidal bénéficiera d'un transfert de technologie qui permettra la fabrication locale de ces molécules en full process». Le groupe fait savoir que «la réalisation de ce projet de partenariat qui permettra à Saidal d'élargir sa gamme de produits et d'améliorer son chiffre d'affaires devra également contribuer à la réduction de la facture des importations de médicaments d'oncologie». La même source relèvera encore qu'il vient renforcer les efforts consentis par les pouvoirs publics pour répondre aux impératifs croissants de santé publique et pour développer l'industrie pharmaceutique ». Pour l'un des responsables au sein de ce groupe, ce partenariat constitue, en effet, un grand pas dans la stratégie de Saidal qui a déjà exprimé à maintes reprises sa volonté de développer « de nouvelles technologies et de nouvelles molécules inhérentes au traitement du cancer ». Un projet qui, selon lui, exige la contribution et le soutien de partenaires expérimentés, et ce, à travers « le transfert de savoir-faire », a-t-il insisté. Il ajoutera qu'à travers la consolidation de ce type de collaboration, l'Algérie « pourra non seulement répondre à la demande du malade algérien mais encore, elle réussira à baisser la facture d'importation». Ce dernier rappelle que les médicaments anticancéreux pèsent lourds dans la balance des importations. M. Z.