Le siège de la Direction de l'éducation (DE) a été, hier dimanche, le théâtre de troubles et d'anarchie suite au sit-in organisé par des enseignants vacataires réclamant leurs salaires qu'ils n'ont pas perçus depuis plus de deux ans. Pour la nième fois, les protestataires, pour la plupart chargés de famille, se regroupent devant la DE réclamant leurs droits, très décidés de les arracher pacifiquement comme ça a été le cas hier matin. Désormais, un mouvement de grève a été entamé et se poursuivra jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications, selon le communiqué déposé à la Direction de l'éducation qui a été fermée dimanche par les contestataires, avant d'être dispersés par la force et contraints de dégager l'entrée principale. Devant une telle situation, les fonctionnaires de la Direction de l'éducation et en signe de solidarité avec leurs collègues ont fui leurs bureaux pour les rejoindre dans la rue à proximité de la DE. Lésés dans leurs droits, ils rappellent les propos du chef de l'Etat et de son Premier ministre qui ont souligné, lors des différentes interventions, qu'ils «n'admettront plus jamais la persécution et l'humiliation de l'enseignant surtout après ce qui s'est passé avec l'enseignante de la ville d'Oran (qui a fait couler beaucoup d'encre), demandant aux responsables d'ouvrir le débat rationnel et d'écouter la famille de l'éducation en vue de régler les problèmes». Notons que le wali de M'sila, lors de la cérémonie de la rentrée scolaire tenue au lycée dans la commune de «Khatouti Ced-El-Djir» a déclaré «qu'il a contacté le secrétaire général du ministère de l'Education en vue de trouver une solution à leur problème», tout en précisant «que la tutelle a promis d'apporter une solution en étroite collaboration avec la Direction de l'éducation ». A. Laïdi