Arriv�s � Spa avec des ambitions �lev�es, Fernando Alonso (Ferrari) et Sebastian Vettel (Red Bull), membres �minents du club des cinq pr�tendants au titre mondial, sont repartis du Grand Prix de Belgique avec leur orgueil en bandouli�re et rien dans les poches. Il est d�j� arriv� que des orgueilleux gagnent � Spa, notamment dans des Ferrari (Schumacher et R�ikk�nen), mais ils pouvaient compter sur une monoplace sup�rieure � la concurrence. Ce n'�tait pas le cas d'Alonso ce week-end, alors le double champion du monde a essay� de forcer son talent, en vain. Pour afficher ses pr�tentions, Alonso a choisi la journ�e de vendredi, �qui ne veut rien dire�, a-t-il avou� lui-m�me. Meilleur temps des deux premi�res s�ances d'essais libres, sur le mouill� et sur le sec, il a grill� au passage un train de pneus tendres qui allait cruellement lui manquer samedi en qualifications. Deuxi�me erreur, en Q3, quand l'Espagnol a attendu la fin de s�ance pour passer son seul train de pneus tendres, alors qu'Hamilton (McLaren) et Webber (Red Bull) s'�taient ru�s hors des stands pour signer un bon chrono avant l'averse in�vitable... qui a finalement oblig� Alonso � partir 10e sur la grille. Manque de chance, apr�s un bon d�part, sa Ferrari a �t� percut�e d�s le 1er tour par la Williams de Barrichello, en perdition. Retour au stand et mauvais choix de pneus, mais belle remont�e quand m�me, jusqu'� la 8e place. Dernier acte, sous la derni�re averse, et encore rat� : t�te � queue au 38e tour, rideau. A la diff�rence d'Alonso, Vettel disposait d'une voiture capable d'inqui�ter les McLaren, comme l'a montr� son rus� co�quipier. Sauf que le jeune Allemand, trop impatient, n'a pas su attendre le bon moment pour d�passer la McLaren de Button, alors 2e, et l'a harponn�e d�s le 16e tour. �C'est de la F1, pas une formule de promotion�, a r�agi Martin Whitmarsh, le boss de McLaren, en oubliant son flegme britannique. �Jenson a surpris Sebastian en freinant plus t�t que pr�vu�, a tent� Christian Horner, son homologue chez Red Bull, �tonnant de mauvaise foi. �Archi-faux�, a r�torqu� Button, qui faisait un superbe d�but de course mais se retrouve � 35 points d'Hamilton. L'Allemand a continu� son festival apr�s un passage sanction dans les stands, inflig� � juste titre par la direction de course, en crevant son pneu arri�re gauche sur l'aileron avant de la Force India de Liuzzi. Puis il a termin� 15e et s'est platement excus� : �J'ai perdu la voiture sur une bosse, je suis d�sol� pour Jenson.� Au final, les Ardennes et leur circuit mythique, bien aid�es par la �drache� (la pluie belge), ont fait exploser le club des cinq. Vettel pointe d�sormais � 31 points d'Hamilton et Alonso � 41. A Monza dans 15 jours, le double champion du monde espagnol et le vice-champion du monde allemand devront mettre leur orgueil dans la poche.