Pour son premier match sans Lucien Favre et avec son nouveau coach Edin Terzic, le Borussia a renoué avec la victoire en Bundesliga (2-1) à Brême mardi soir, pour se réinstaller provisoirement en quatrième position, à trois points du Bayern qui jouait hier soir. Après la déroute à domicile de samedi contre le promu Stuttgart (5-1), qui a provoqué le limogeage du technicien suisse de 63 ans, le Borussia a rendu pour cette 12e journée une copie sérieuse, à défaut d'être inspirée. Deux des tauliers de l'équipe, Raphäel Guerreiro (12e) et Marco Reus (78e sur pénalty), ont marqué les buts de la victoire. Brême avait égalisé par Kevin Möhwald (29e). Difficile de distinguer, sur ce match, la «patte» de Terzic, un enfant de la Ruhr de 38 ans, fan de Dortmund depuis toujours, qui a assuré être «imprégné» de la culture du football offensif et spectaculaire qui constitue l'ADN du Borussia. D'autant que l'équipe n'a pas besoin d'une révolution tactique, mais plutôt d'un travail sur son mental. Même si les débuts de Terzic devaient être brillants, il faudrait de toute façon attendre quelques temps pour savoir réellement ce que le technicien peut apporter au Borussia. Sous Favre, Dortmund a connu des périodes d'euphorie où aucun adversaire ne pouvait résister à ses attaquants. Mais l'équipe a alterné ces pics de forme avec des passages à vide aussi désastreux qu'inexplicables. Seul le temps pourra dire si Terzic peut donner à cette équipe la constance qui lui manque. M'Gladbach miraculé Le nouveau coach avait offert sa toute première titularisation en équipe première à Youssoufa Moukoko, à 16 ans et 25 jours. Le jeune prodige allemand a évolué en position d'avant-centre, pour remplacer le buteur maison Erling Haaland, parti au Qatar soigner un problème musculaire. Moukoko n'a pas ouvert son compteur de buts, malgré de bonnes occasions alors que le score était de 0-0 puis de 1-1. Dans les autres matchs de la soirée, un triplé de Lars Stindl, dont deux buts aux 90e et 90e+5 minutes, a permis à Mönchengladbach, prochain adversaire de Manchester City en Ligue des champions, d'arracher in extremis un nul (3-3) sur la pelouse de Francfort. Ce point miraculeux donne l'opportunité aux partenaires de Rami Bensebaïni (toujours pas remis de la Covid-19) de se maintenir au contact des places européennes, provisoirement en 8e position mais à égalité de points avec l'Union Berlin, qui occupe la 6e place, synonyme de ticket pour les barrages de la Ligue Europa. La tendance depuis six semaines n'est cependant guère rassurante pour M'Gladbach. Depuis début novembre, l'équipe ne compte qu'une victoire, pour quatre nuls et une défaite, soit sept points pris en six matchs. Loin du tableau de marche d'un club qui vise l'Europe.