Le ministre de l'Energie annonce le lancement imminent de l'exploitation artisanale des filons aurifères au niveau du Hoggar, Tamanrasset et Illizi et que l'exploitation aurifère via son volet artisanal devrait permettre aux jeunes de s'organiser en coopératives ou PME, soutenus par l'Etat pour leur formation et pour l'acquisition du matériel nécessaire permettant de récupérer les pierres. 178 sites d'exploitation sont concernés par cette première opération. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Mohamed Arkab indique aussi que des projets d'exploitation de minerais de fer, de zinc, de plomb et de phosphate seront lancés vers la fin mars 2021. Pour ce qui est de l'extraction du métal précieux, le ministre a fait savoir, lors de son intervention hier sur la Radio nationale, que la deuxième phase d'exploitation de l'or concernera les sites de Tindouf et Adrar, alors que l'exploitation d'un site situé dans la wilaya de Tamanrasset sera confiée à des coopératives de jeunes plus tard. Le premier responsable du secteur des mines ajoutera que ces opérations sont inscrites dans un cahier des charges qui obéit à toutes les conformités, notamment celles qui prennent en compte les mesures de protection de l'environnement et de la sécurité sanitaire des ouvriers. « L'exploitation aurifère en Algérie demeure très faible », déclare l'invité de la Chaîne 1, qui fait savoir que la production nationale ne dépasse pas les 58 kg par an comparativement à certains pays africains, dont l'Afrique du Sud, qui produit 500 kg par an. Dans le même sillage, il dira qu'au vu de l'importance du potentiel minier qui existe dans la région du Sud et évaluée à 124 tonnes, Mohamed Arkab annonce que l'Algérie projette de produire 240 kg en 2021 et 500 kg en 2030. Le projet, a-t-il expliqué, sera engagé dans une action de partenariat avec des sociétés étrangères spécialisées dans le domaine et avec des technologies modernes, citant les moyens de géophysique téléportée. Sur un autre volet, le ministre fait savoir que plusieurs accords de partenariat seront signés prochainement avec des sociétés mondiales dans le domaine de l'exploitation du fer à Ghar Djebilet, un gisement minier de 3 milliards de tonnes, ainsi que l'exploitation du phosphate (2 milliards de tonnes), entre Tebessa, Souk Ahras et Annaba, et le zinc (2 millions de tonnes) à Béjaïa. Le cahier des charges étant fin prêt, le démarrage de tous les projets inscrits est prévu en mars 2021. Alors que pour les autres gisements, le ministre annonce que 26 protocoles d'accord ont été signés entre l'Agence nationale des activités minières (Anam) et l'Office national de recherche géologique et minière dans le but d'entamer les travaux de recherches au niveau des sites miniers identifiés et les terrains favorables aux gisements, au nord du pays et dans les Hauts-Plateaux. Enfin, le ministre des Mines fait savoir que l'Algérie se lance pour la première fois dans l'exploitation des gisements de minerais rares, à l'instar du lithium dont le potentiel s'élève à 48 000 tonnes, et qu'elle pourrait figurer parmi les premiers exportateurs dans le futur. Pour rappel, le lithium est un métal rare dont le coût est important. Il est très demandé dans la fabrication des accumulateurs et des batteries pour les voitures électriques. A. B.