2e tour des qualifications, aller, ce soir (20h45) au stade du 5-Juillet Plus qu'un derby maghrébin, le duel MCA-CSS est un rendez-vous de retrouvailles entre deux formations qui ont connu joie et amertume depuis leur dernier affrontement, en 2017, en phase de poules de la Coupe de la CAF. C'est cette quête de phase de poules qu'ambitionneront les deux équipes quand elles se présenteront ce soir sur la pelouse du 5-Juillet. Une pelouse améliorée comparativement au face-à-face, en 2005, en Coupe arabe sous la neige, et celle «glissante» en 2017 pour le compte de la Coupe de la CAF avec, côté mouloudéen, un gamin-artiste nommé Mansouri. Deux ensembles qui soufrent des effets de la Covid-19, cette pandémie qui a mis à l'arrêt toute activité sportive depuis mars dernier. Avec quelques matchs dans les jambes, et malgré un moral soigné par les bons résultats obtenus localement ou lors du premier tour de cette LDC, difficile de dire comment se produiront les deux antagonistes sous le froid du temple d'Alger. Un froid exacerbé par le huis clos. Le public mouloudéen avait bien réussi à pousser les siens en 2005 et même en 2017, pour l'emporter à Alger face au CSS, et ceux parmi les fans des Bianconeri ont fait de même lors de la manche retour cataclysmique pour les Vert et Rouge (4-0) au stade Tayeb-M'Hiri, mais ce soir (20h45) et dans dix jours aussi, les deux galeries seront sevrées de spectacle in vivo. Juste postés devant des écrans ou, à défaut, branchés sur son transistor. Ce sera tout comme ambiance d'un derby qui laissera certainement des séquelles. Déjà que ce soir, les deux formations se frotteront sans plusieurs de leurs éléments de base, à cause de la Covid-19 mais surtout les blessures fréquentes pour des sportifs dont l'hygiène de vie laisse à désirer et que le cursus formatoire n'aide pas. Sans Rebiai, Abdelhafid et Djabou, le club algérois ne manquera pas de «munitions» pour tenter de secouer les filets du gardien Aymen Dahmane. Frioui, Benaldjia, Belkhir et autre Bourdim seront des atouts qu'il faudrait optimiser par Neghiz. En face, l'attaquant Firas Chawat sera à surveiller comme le lait sur le feu tellement l'international tunisien carbure à plein régime en ce début de saison. Les deux coachs, Nabil Neghiz et Anis Boudjelbène, se livreront, eux, à une partie d'échecs où...l'échec est interdit. Aussi bien pour le Mouloudia d'Alger, qui doit prendre option dès ce soir s'il veut se prémunir de toute mauvaise surprise, que pour le CSS dont la solidité n'est plus à prouver. M. B.