Pas encore de décision quant au choix du vaccin contre la Covid-19, en dépit de l'ultimatum fixé à janvier par le président de la République pour le début de la campagne de vaccination. Les différentes structures de santé sont néanmoins invitées à s'y préparer, en recensant les moyens de conservation du vaccin, notamment. L'inexistence de congélateurs pouvant assurer une conservation à -70° est jugée « inadmissible », par le président de la société d'immunologie qui appelle à tirer des leçons de la pandémie. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le vaccin contre la Covid-19 choisi par l'Algérie sera russe ou chinois, et certainement pas américain par dépit, en raison de l'impossibilité du système de vaccination nationale à s'adapter aux exigences de ce dernier en matière de conservation. La logistique figure en effet en tête des critères permettant d'effectuer un tri parmi l'offre de vaccins existante. En attendant que les autorités sanitaires fassent connaître leur choix, les structures de santé sont sommées de faire un listing détaillé des moyens de conservation dont elles disposent, pour pouvoir y stocker les doses de vaccin, le moment voulu. Il s'agit essentiellement de moyens dits conventionnels, déjà utilisés lors des différentes campagnes de vaccination. Les wilayas s'impliquent également en procédant à un inventaire des moyens opérationnels et logistiques mobilisables, aussi bien au niveau des établissements de santé publics et privés, mais également en sollicitant certains opérateurs économiques qui sont en mesure de mettre à disposition du secteur sanitaire leurs capacités d'entreposage. De passage, hier lundi, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, le président de la société d'immunologie a rappelé toute l'importance que prend l'aspect de la logistique dans le choix du vaccin, rappelant que les vaccins exigeant des températures de conservation très basses étaient d'office exclus en raison de la quasi-inexistence de congélateurs assurant ces températures au niveau des structures de santé publiques. Une lacune qu'il juge « inadmissible », appelant à tirer des leçons de la pandémie de Covid-19 en améliorant les capacités de stockage au niveau des structures hospitalières. Les vaccins plus conventionnels, assure le Pr Kamel Djenouhat, ne devraient pas poser de problème au système de vaccination qui est rodé aux campagnes de vaccination. Il appelle cependant à une consultation, la plus large possible, au sujet du choix du vaccin, critiquant les plus sceptiques et estimant que la fin de la pandémie dépendra de la réussite de la campagne de vaccination, rappelant que cette dernière était un choix incontournable, puisque l'immunité collective espérée à hauteur de 70% n'a pas été atteinte et ne le sera qu'avec la vaccination qui, dit-il, devra se faire dans des espaces ouverts avec le respect de la distanciation physique et le port du masque. Des mesures qui, ajoute-t-il, il faudra observer longtemps encore pour tenter de stopper les contaminations mais surtout éviter une troisième vague. Cette dernière, avertit le président de la société d'immunologie, pourrait démarrer à tout moment si les mesures de prévention ne sont pas strictement observées même après le démarrage de la campagne de vaccination. N. I.