L'entraîneur Nadir Leknaoui n'est plus à la barre technique du NA Hussein Dey. A peine six journées que le natif de l'ex-Bône, arrivé chez les Sang et Or avec de grandes ambitions, quitte ses fonctions «pour, dira-t-il, permettre à l'équipe d'opérer le déclic». Bien plus heureux durant ces dernières expériences comme coach de l'US Biskra, à qui il a offert l'accession en Ligue 1, et le MC Oran avec qui il a assuré le maintien alors que les Hamraoua étaient agonisants, Leknaoui «abandonne» le Nasr avec un pincement au cœur. «Je remercie les supporters et les dirigeants qui m'ont soutenu depuis mon arrivée. Mais là, je ne peux mettre en péril l'avenir de l'équipe. Celle-ci a besoin d'un déclic et mon départ pourrait participer à le provoquer rapidement, je l'espère», dira l'ancien gardien de but qui a mis fin à sa carrière de joueur en 2005, pour passer de l'autre côté de la barrière en 2013 en dirigeant l'IRB El-Hadjar. Leknaoui dit surtout regretter le travail accompli depuis août dernier que la crise du coronavirus a gâché. «Nous avons été perturbés par la multiplication des cas Covid chez nos joueurs. Nous n'avons jamais pu disposer, nous membres du staff technique, de notre effectif en totalité. Ceux qui revenaient après leur guérison avaient du mal à recouvrer l'essentiel de leurs moyens. Ils sont déterminés et ne trichent pas sur le terrain ni à l'entraînement», assure Leknaoui qui pense que sa décision de rendre le tablier n'était pas prise sur un coup de tête. «J'allais quitter la barre technique déjà après le match contre l'ASAM puis face à l'USMA. J'ai même convenu avec la direction d'une séparation après le derby. Je sentais que les joueurs étaient bloqués sur le plan psychologique. C'est pourquoi, j'ai estimé que mon départ pourrait constituer le déclic», note Leknaoui convaincu que «si les résultats n'ont pas suivi, cela peut être aussi à cause de mes choix. J'ai tablé sur un groupe de base qui, pour diverses raisons (blessures musculaires, Covid-19 ou méforme), n'a pas répondu aux attentes». Désormais sans club, Leknaoui va devoir prendre «quelque temps de recul» avant de se lancer dans une nouvelle expérience. Où ? La route des Zibans, club où Leknaoui a réussi pas mal de challenges, semble indiquée. M. B. Alors que l'équipe a repris les entraînements hier Bougherara et... Aït Djoudi ciblés Les Sang et Or ne baissent pas les bras malgré le mauvais départ en Championnat. Hier, les joueurs qui semblent regretter la séparation avec l'entraîneur Leknaoui ont repris l'entraînement sous la conduite des collaborateurs de l'ancien driver. En l'occurrence, Ali Boudjemaâ, Hakim Bounekar (préparateur physique) et Farid Kermiche (entraîneur des gardiens). Ceci au moment où la direction qui a fini par valider la démission de Nadir Leknaoui est à la recherche d'un nouvel entraîneur. Deux pistes semblent faire l'unanimité au sein du board du Milaha présidé par Bachir Ould Zemirli. Il s'agit de Lyamine Bougherara dont la séparation avec l'USM Bel-Abbès sera agréée ces jours-ci par le conseil d'administration du club de la Mekerra et Azzedine Aït Djoudi, actuellement en France, qui a déjà eu à diriger l'équipe husseindéenne dans un passé récent. Les discussions, dit-on, sont en bonne voie avec les deux techniciens dont la réponse est attendue dans les prochaines heures. M. B.