Brahim Merad, conseiller du président de la République chargé des zones d'ombre, a effectué une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Béchar. Une virée de deux jours qui l'a conduit à la quasi-totalité des zones d'ombre de la vallée de la Saoura. Accompagné du wali et des autorités locales, l'hôte de la wilaya s'est enquis de l'état d'avancement des programmes spéciaux alloués par l'Etat pour le développement de ces zones isolées des grands centres urbains, comme celles de Rosfa-Taïba et Oued-Lakhdar, dans la daïra de Beni-Ounif, ou encore les localités et les hameaux, relevant des daïras de Béchar, Abadla et Beni-Abbès, recensées comme zones d'ombre. Il a mis l'accent sur la nécessité de mettre les bouchées doubles, pour la concrétisation des projets qui «devront être réalisés dans les meilleurs délais possibles, à l'effet d'améliorer le cadre de vie du citoyen et de le faire sortir de son isolement, concernant notamment les travaux de voirie, d'AEP, le raccordement au gaz et l'électricité, les voies d'accès, mais surtout la réalisation des infrastructures publiques (établissements scolaires, centres de santé, stades...), permettant de désenclaver ces régions». Il a tenu, par ailleurs, des rencontres avec les représentants de la société civile et les notables , a entendu leurs doléances qui étaient axées principalement sur le manque de commodités dans leurs cités, mais aussi, le problème du chômage, source de la mal-vie de ces populations. Dans ce contexte, le chargé des zones d'ombre a exhorté les autorités locales à faciliter aux jeunes l'accès aux canaux créateurs d'emplois (Ansej) pour la réalisation de petites entreprises. Il a insisté sur le respect des délais de réalisation des projets qui devront répondre aux aspirations des populations et aux multiples difficultés longtemps ignorées, comme il a appelé les citoyens à s'organiser en instituant des associations permettant d'un côté, la prise en charge de leurs préoccupations et, d'un autre, le développement local de leur cité. Pour rappel, le conseiller du Président avait auparavant laissé entendre que l'Etat a débloqué un peu plus de 18 mille milliards de centimes pour le financement de plus de 15 000 zones recensées au niveau du pays, soit une population de plus de 8 millions d'habitants. B. Henine