Le collectif de défense de l'activiste Mourad Amiri s'interroge sur le «sort» de la plainte déposée, il y a exactement une année, par l'activiste Mourad Amiri contre la députée et néanmoins présidente du Parti de l'équité et de la proclamation, Naïma Salhi. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une plainte à la suite de la publication sur la page de son parti et un live le 25 septembre 2019, où la présidente du Parti de l'équité a lancé de gravissimes accusations contre l'ex-fonctionnaire du ministère de l'Intérieur Mourad Amiri et activiste, entre autres traîtrises, complot contre l'Algérie allant jusqu'à appeler feu Ahmed Gaïd-Salah à procéder à son arrestation. L'intéressé et le collectif d'avocats qui l'accompagnent dans sa démarche s'interrogent sur la lenteur qui caractérise la plainte déposée il y a une année auprès du tribunal de Chéraga. «Nous sommes dans un véritable déni», a affirmé Amiri, hier mardi, dans une conférence de presse animée au siège national du MDS (Mouvement démocratique et social), qui s'est interrogé quant à l'application de la loi, notamment celle relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine adoptée l'année dernière sur initiative du chef de l'Etat. Pourtant, poursuit-il, «les accusations portées, pas à ma seule personne seulement, sont graves», estimant que la députée constitue un «danger pour la cohésion nationale et la sécurité nationale». Alors que de nombreux activistes du Mouvement populaire du 22 février 2019 continuent à être poursuivis pour de simples opinions lancées sur les réseaux sociaux, se basant sur la disposition 79 du code pénal, la plainte déposée contre cette députée pour les mêmes motifs évoqués dans le même article demeure lettre morte une année après son dépôt», s'est interrogée l'avocate Yamina Allili. Pour Me Bekhti Aouicha, la «seule présence» de la présidente du PEP constitue une «menace à l'Algérie». Pour sa part, Me Seddik Mouhous s'est interrogé sur le fait que le ministère de l'Intérieur n'a pas réagi aux accusations tout aussi gravissimes portées à son encontre par cette députée. Naïma Salhi, a-t-il ajouté, parle dans sa fameuse vidéo, de «discrimination» et de «régionalisme» dans ce département ministériel de souveraineté qui, selon elle, «n'emploie presque exclusivement que les Amazighs et pas les Arabes et les Chaouis». Et au collectif d'avocats de Mourad Amiri, qui vient de faire un rappel au procureur de la République près le tribunal de Chéraga, d'inviter le ministre de la Justice et Garde des sceaux à joindre l'acte à la parole en mettant en branle la loi relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine. Pour Me Allili, la députée Salhi tombe sous le coup de cette nouvelle loi estimant que le délit dont elle est accusée est «permanent» du fait que sa fameuse vidéo et bien d‘autres continuent à être relayées sur les réseaux sociaux. Ceci non sans préciser que les articles 296, 297 et 299 du code pénal correspondent aux accusations portées dans ladite plainte. M. K.