Le Paris SG sans être brillant a pris la tête de la Ligue 1 à Angers (1-0), samedi trois jours après son sacre au trophée des champions contre l'OM, qui s'est effondré 2-1 chez lui contre Nîmes, ex-lanterne rouge au rebond. L'entraîneur Mauricio Pochettino, éloigné de Raymond-Kopa par un test positif au Covid-19, avait aligné une ligne d'attaque ambitieuse avec Neymar, Kylian Mbappé, Angel di Maria et Moise Kean, avec l'espoir de reconduire le feu d'artifice du match aller (6-1). Pourtant, la prestation des Parisiens a souvent ressemblé à un pétard mouillé sous la pluie d'Angers, où les tentatives de Mbappé (22e, 48e, 55e) et Neymar (26e), titulaire pour la première fois en un mois, ont échoué. Les vice-champions d'Europe auraient même pu couler sans l'arrêt réflexe de leur ange gardien Keylor Navas devant Loïs Diony, auteur d'une tête à bout portant (52e) que le gardien costaricien a écarté du pied. «Nous avons su souffrir dans les moments où il fallait le faire, c'était un peu compliqué. Nous avons eu la patience nécessaire pour gagner les trois points», a souligné l'ancien portier du Real Madrid sur Canal+. La victoire parisienne est venue d'un centre d'Alessandro Florenzi contré par la défense du SCO mais que Layvin Kurzawa a pu exploiter avec une reprise directe (70e) au second poteau qui a fait mouche. Naufrage à la cité phocéenne Le rival marseillais a vécu un samedi sombre dans son Vélodrome à huis clos : blessure de Boubacar Kamara (cuisse) et penalty raté par Florian Thauvin puis, en seconde période, doublé express de l'ailier suédois Niclas Eliasson (55e, 58e) qui n'avait encore jamais marqué en Ligue 1. «Le moins qu'on puisse faire, c'est courir, se battre sur le terrain, aujourd'hui on n'a rien fait», a pesté à l'antenne de Téléfoot le défenseur Alvaro Gonzalez, réclamant «plus d'ambition» et «du respect pour le maillot» phocéen. «Match misérable», a résumé l'entraîneur André Villas-Boas en disant «pardon aux supporters. C'est une défaite très lourde, une série de points perdus, ça fait beaucoup». Sixième au classement, l'OM traverse en effet une passe terrible avec un seul point grappillé face aux deux relégables Dijon (0-0 le week-end dernier) et Nîmes. Il lui faudra bonifier ses deux matchs en retard, mercredi contre Lens et le 17 février face à Nice, pour ne pas perdre de vue l'Europe. A l'inverse, les «Crocodiles» nîmois respirent un peu mieux. Eux qui n'avaient gagné qu'un seul de leurs 13 derniers matchs doublent au classement Lorient (20e) et Dijon (19e) dont l'opposition, initialement prévue dimanche, a été reportée à cause d'une vague de contaminations au Covid-19 chez les Bretons. «On va rester humbles mais ça peut être un déclic, bien sûr», s'est satisfait l'entraîneur gardois Jérôme Arpinon. Maladroit à bout portant (36e), l'avant-centre argentin Dario Benedetto a adouci un peu la note pour l'OM dans les dernières minutes (85e) d'une partie où le latéral droit espagnol Pol Lirola, prêté mardi par la Fiorentina, a offert de belles perspectives pour sa première titularisation.