Le code des douanes fera l'objet de révision. Les modifications qui y seront apportées permettront de «lever certains malentendus», et de mieux accompagner les opérateurs économiques, selon le ministre des Finances qui en a fait l'annonce hier mardi. Une harmonisation des textes qui, selon le Premier ministre Abdelaziz Djerad, devra favoriser la numérisation loin des obstacles bureaucratiques. Nawal Imès - Alger - (Le Soir) - Du nouveau en perspective pour le code des douanes. Le texte fera l'objet d'une révision. C'est le ministre des Finances qui l'annonçait hier à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la douane. Ayman Benabderrahmane explique que cette révision était devenue nécessaire pour mettre les textes en adéquation avec les objectifs fixés, notamment ceux de lever «les malentendus», et de faire des douanes un véritable accompagnateur des opérateurs économiques. Un premier pas sera, dit-il, déjà effectué avec le lancement imminent du guichet unique, sans compter le projet de numérisation des douanes qui fait partie des priorités pour une plus grande transparence. Un projet que le Premier ministre place également au rang des chantiers urgents et prioritaires. Abdelaziz Djerad, qui prenait part à la cérémonie organisée hier, affirme que les réformes font partie de la stratégie d'harmonisation des textes, et que la numérisation devait faciliter les procédures et limiter les lourdeurs bureaucratiques qui, dit-il , nuisent à l'attractivité du pays. Pour mener à bien ce projet, Djerad insiste sur le renforcement de la ressource humaine et la modernisation de sa gestion, mais également la formation et l'éthique qui doit être irréprochable. Le Premier ministre estime en effet que l'économie nationale nécessite une grande mobilisation de toutes les institutions, notamment les douanes, pour rétablir la confiance et participer à l'amélioration de l'environnement des affaires dans une conjoncture difficile. Prenant également la parole à l'occasion, le directeur général des douanes a rappelé les efforts fournis par les services des douanes tout au long de l'année écoulée pour coller au mieux au slogan choisi cette année, à savoir «Relance, renouveau, résilience : la douane, au service d'une chaîne logistique durable». L'année, affirmera-t-il, aura été difficile en raison de la pandémie mais n'aura pas empêché les douanes de faire des réalisations, évoquant lui aussi le projet de numérisation, mais également celui qui doit concerner le commerce électronique. Ce dernier a connu un grand essor depuis le début de la pandémie de coronavirus et nécessite, selon le directeur général des douanes, d'être réglementé. N. I. Les affaires de contrebande en hausse de 30% A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des douanes, un bilan des activités de l'année qui vient de s'écouler a été effectué. Il en ressort que le nombre des contentieux a atteint en 2020, 21 611 contre 17 286 l'année précédente. Les affaires de contrebande sont passées de 3 594 à 4 693, soit une augmentation de 30%. Les amendes ont atteint 121 milliards de dinars soit une hausse de 107%. Les infractions à la réglementation des changes sont, quant à elles, passées de 661 à 504 en raison de la diminution du volume des importations et du durcissement du contrôle. Logiquement, les amendes infligées ont baissé de 24%. Selon le bilan établi par les services des douanes, 349 procès-verbaux ont été établis en 2020 après opération de vérifications postérieures, ce qui a permis de récupérer 14 millions d'euros, 71 millions de dollars. Ces mêmes services ont pu effectuer 2 558 saisies de marchandises, dont de grandes quantités de drogues, de tabac, d'armes et de boissons alcoolisées. Au chapitre des marchandises contrefaites, le bilan fait état de la saisie de 227 483 unités en 2020 contre 545 078 en 2019, soit une baisse de 58%, en raison notamment de la conjoncture sanitaire qui a limité les échanges. Les produits cosmétiques sont en tête des marchandises contrefaites avec un pourcentage de 93%. N. I.