Le cinéma algérien est par terre, et ce n'est pas la faute à la langue de Voltaire. Nos salles sont vides et ce n'est pas la faute au Covid. Les Oscars n'ont pas retenu Héliopolis et ce n'est pas une vérité de La Palice. «La raison du retrait du film est le fait qu'il n'a pas été projeté en salles pour au moins une semaine dans son pays d'origine (...) La direction des Oscars a donc proposé au producteur (Cadc) de mettre le film en ligne sur les plates-formes dédiées (Netflix, Amazon, ou plates-formes algériennes si possible), chose que j'ai refusée car j'estime que mon film est une œuvre qui doit être d'abord exploitée en salles, aussi pour permettre aux spectateurs algériens de renouer avec les salles de cinéma, c'est aussi ma vision du cinéma ! Donc, j'ai proposé à titre de producteur exécutif et réalisateur du long métrage fiction Héliopolis de négocier un report de ma présélection, chose que les responsables de l'académie aux USA ont acceptée, pour des raisons exceptionnelles de Covid. Ensuite, le comité algérien, présidé par Mohammed Lakhdar-Hamina, a envoyé un courrier officiel à l'académie pour leur signifier la recandidature du film pour l'édition 94, c'est-à-dire l'année prochaine. Pour moi, c'est plutôt une bonne nouvelle», a expliqué le réalisateur Djaffar Gacem, lors d'un entretien dans les colonnes d'un canard algérien qui donne beaucoup d'importance à «l'expression» culturelle et ce n'est pas conjoncturel. Héliopolis ne représentera pas l'Algérie, cette année, aux Oscars et ce n'est donc pas la faute aux lascars ! K. B . [email protected]