Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a annoncé, avant-hier, jeudi, depuis Constantine où il était en visite de travail, une série de mesures visant la promotion du secteur de la justice, et ce, conformément à la nouvelle orientation adoptée par le gouvernement pour promouvoir le secteur de la justice et le rapprochement de l'administration du citoyen. Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - A ce titre, le ministre de la Justice a souligné la nécessité de développer l'administration électronique dans le secteur de la justice, tout en mettant en exergue « l'importance de la mise en œuvre du parquet électronique (e-nyaba), pour une prise en charge efficiente des plaintes et requêtes envoyées aux parquets de la République au niveau des tribunaux et celui de la cour de justice». Dans le même sillage, Belkacem Zeghmati a insisté sur «l'importance de la publicité et de la vulgarisation de l'utilisation du service e-nyaba, à travers les différents médias audiovisuels et écrits, notamment les radios locales», tout en préconisant davantage d'efforts pour communiquer avec le citoyen. Désormais, l'Etat infligera de «sévères sanctions» à l'auteur de tout manquement de l'application du décret exécutif promulgué par le Premier ministre, «fixant l'exemption de l'exigence de présentation du certificat de nationalité et du casier judiciaire dans les dossiers administratifs», a déclaré le ministre. La déclaration du ministre est intervenue lors des explications qui lui ont été faites dans le sillage de l'inauguration du nouveau siège de la cour , où on lui a fait part de la délivrance de plus de 85 000 certificats de nationalité et pas moins de 97 000 casiers judiciaires entre janvier 2020 et la même période de l'année en cours. Le ministre Zeghmati a saisi l'occasion de la cérémonie inaugurale du nouveau siège de la cour pour souligner le «grand retard» que connaît le corps de la justice dans divers domaines, notamment celui de la formation, de la technologie, la cybercriminalité. Pour y remédier, il a appelé les autorités judiciaires à se rapprocher de l'université, milieu du «savoir et de la science», relevant au passage l'importance de la formation des cadres du secteur : les magistrats, les huissiers de justice, les notaires, et les greffiers. «Une formation continue des cadres et des fonctionnaires de la justice est impérative, à travers le maintien permanent du contact avec l'université », a tranché le ministre. Et d'ajouter : «Le corps de la justice accuse un retard dans nombre de domaines, dont l'environnement, la technologie, la cybercriminalité et les énergies renouvelables. Nous devons rattraper ce retard car le savoir et l'économie régissent le monde, d'où l'impératif de mettre le secteur de la justice au diapason des développements que connaît le monde.» Par ailleurs, le ministre de la Justice a insisté sur l'importance de prendre en charge les erreurs administratives contenues dans les différents documents de l'état civil, soulignant que ces erreurs «compliquent la tâche au citoyen en se perdant entre la justice et l'administration», a-t-il expliqué, tout en donnant des instructions aux procureurs de la République en vue de prendre en charge les problèmes du genre en faisant des inspections au niveau des services de l'état civil. A titre de rappel, le ministre a procédé, lors de sa visite dans la wilaya de Constantine, à l'inauguration du nouveau siège de la cour de Constantine et d'un centre régional des archives judiciaires au niveau de la circonscription administrative d'Ali-Mendjeli. A. K.