Une Juventus efficace a pris pied sur le podium du Championnat d'Italie en dominant la Roma (2-0) samedi à Turin, avec un nouveau but de l'inusable Cristiano Ronaldo, au lendemain de son 36e anniversaire. L'Atalanta Bergame et Naples avaient peut-être déjà la tête à leur demi-finale retour de la Coupe d'Italie mercredi prochain (0-0 à l'aller): la Dea a dilapidé trois buts d'avance contre le Torino (3-3) et Naples a perdu contre le Genoa (1-2) un match largement dominé, lors de cette 21e journée. La Juve est bien de retour : le nonuple champion d'Italie en titre (42 pts, avec un match de moins) chipe la troisième place à la Roma (40 pts). Elle regarde maintenant vers l'Inter Milan (47 pts), leader provisoire après avoir battu la Fiorentina (2-0) vendredi, et l'AC Milan (46 pts), qui accueillait hier la lanterne rouge Crotone. Cristiano Ronaldo a fêté vendredi ses 36 ans et ce n'est pas ça qui va le freiner : d'une frappe sèche, il a une nouvelle fois lancé les Bianconeri vers la victoire (13e). Il conforte sa première place au classement des buteurs avec 16 buts. Et c'est pour priver CR7 d'un second but que le défenseur romain Roger Ibanez s'est jeté, marquant contre son camp (70e). Déjà auteur d'un doublé cette semaine en Coupe d'Italie contre l'Inter (2-1), le Portugais a failli récidiver mais la transversale (23e) puis Pau Lopez (42e) ne lui ont pas fait ce cadeau. Les temps des réglages semblent désormais terminés pour la Juve d'Andrea Pirlo. Mis à part le faux-pas contre l'Inter (0-2) en Championnat le 17 janvier, les Bianconeri alignent les victoires en début 2021: dix lors des dix autres matchs disputés (toutes compétitions confondues). «On a retrouvé de l'enthousiasme, on est davantage compacts, et on est plus attentifs pour défendre», s'est félicité Pirlo. Dzeko de retour La Roma, elle, reste incapable de gagner contre ses concurrents directs. Elle a eu le ballon, tenté, mais sans inquiéter outre-mesure cette Juve redevenue solide. L'entrée en jeu pour la dernière demi-heure du désormais ex-capitaine Edin Dzeko, réintégré après avoir été écarté des deux matchs précédents pour s'être opposé à son entraîneur Paulo Fonseca, n'y a rien fait. «On a eu plus de tirs (14 contre 3), plus de corners (9 contre 2), mais c'est l'équipe qui marque des buts qui gagne», a constaté Fonseca. Naples (5e à 3 pts de la Roma) n'a toutefois pas profité de ce revers, victime du renouveau du Genoa, qui en huit matchs avec son nouvel entraîneur David Ballardini est passé de la 19e à la 11e place. Les hommes de Gattuso ont poussé, touché les montants, mais ont été trahis par des approximations défensives dont a profité Goran Pandev pour s'offrir un doublé. «Ça fait mal. Les joueurs ont fait ce qu'il fallait mais il y a beaucoup de regrets, on prend beaucoup de buts identiques...», s'est désolé l'entraîneur napolitain. L'Atalanta Bergame, elle, a dû se contenter d'un point contre le Torino alors qu'elle semblait avoir fait l'essentiel en menant rapidement 3-0 grâce à Josip Ilicic (14e), Robin Gosens (19e) et Luis Muriel (21e). Les Bergamasques, peut-être endormis par un Torino jusque-là inexistant, se sont alors «arrêtés pendant les dix dernières minutes de la première mi-temps», a regretté leur entraîneur Gian Piero Gasperini. Andrea Belotti, en deux temps après avoir d'abord vu son penalty repoussé (42e), puis Bremer (45e+1) ont tout relancé. Et Federico Bonazzoli, de la tête (84e), a offert au «Toro» (17e) un point inespéré mais précieux. Troisième nul en trois matchs - tous arrachés dans les dernières minutes - pour le nouvel entraîneur Davide Nicola, dont le Torino a retrouvé une combativité un peu oubliée. «Troisième signe consécutif que les matchs ne sont jamais finis», a soufflé le technicien.