Stratosphérique à Barcelone mardi, le PSG s'est écrasé sans réaction au Parc des Princes contre Monaco (2-0) et laisse Lille décoller en tête du Championnat de France, dimanche pour la 26e journée. Méconnaissable, le PSG a reçu une leçon, comme il en a infligé une au Barça, et retombe à la 3e place, à quatre longueurs du Losc, et voit Monaco (4e) revenir à deux points. Contrairement à Paris, l'ASM reste en altitude avec une incroyable série de neuf victoires et deux nuls qui l'a ramené dans le sillage de sa victime. Nico Kovac a trouvé la formule, quand Pochettino, arrivé début janvier, cherche encore. Un pas en avant au Camp Nou, un pas en arrière au Parc... Le club de la Principauté a largement mérité sa victoire, signée Sofiane Diop (6) et Guillermo Maripan (51). Son pressing intense a totalement éteint le PSG, qui ne s'est procuré aucune occasion franche. On était loin du triplé de Kylian Mbappé à Barcelone... Si à l'aise contre les géants d'Europe, Paris a décidément de la peine contre les grands de France cette saison. Il n'a pris qu'un point contre les membres du carré de tête, un nul à Lille (0-0) et a perdu au Parc contre Lyon (1-0) et Marseille (1-0). Déjà à l'aller, Monaco s'était imposé 3-2 en remontada à Louis II, un doublé de Volland et un penalty de Fabregas avaient renversé le match, après le doublé de Mbappé. Mbappé transparent Le technicien croate a encore fait passer un sale quart d'heure à Mauricio Pochettino en lui infligeant sa deuxième défaite en France, après celle à Lorient (3-2). Avec le Bayern Munich, il avait déjà battu 7-2 le Tottenham de l'entraîneur argentin en C1. Kovac n'attachera probablement pas d'importance à ce détail statistique, en revanche il se satisfera de voir que sa défense n'a pas encaissé de but pour la première fois de la phase retour. De son côté Pochettino, toujours privé de Neymar et Angel Di Maria, blessés, avait choisi de donner un peu de repos à Marco Verratti, qui a commencé sur le banc. Mais son équipe a manqué de créativité sans son «Petit Hibou». Et comme Kylian Mbappé, transparent, était à trois fuseaux horaires de sa forme ébouriffante de mardi, le PSG n'a quasiment rien produit. Le champion du monde n'a récolté qu'un jaune, pour un contact rugueux avec Axel Disasi (90e+3). Un des rares ersatz de frisson est venu d'un tir de loin d'Idrissa Gueye, à côté (35). Les Parisiens ont bourdonné tout le match autour d'une défense monégasque disciplinée sans jamais parvenir à piquer. Verratti remplaçant Marco Verratti aurait peut-être délivré une de ses passes magiques pour traverser la haie. Entré à la 55e minute à la place d'Ander Herrera, il n'a pas changé le match. Simplement, Paris a eu un peu plus le ballon, mais sans plus de danger qu'une tête mollassonne de Moise Kean (60) ou une frappe au-dessus du même italien (77). Mauro Icardi, lui, a été encore plus transparent que Mbappé. Bien plus vrombissant, Monaco a ouvert le score sur son premier beau mouvement, initié par Wissam Ben Yedder. Sur un bon centre de Kevin Volland, Ruben Aguilar a servi plein centre Sofiane Diop dont la tête plongeante a battu Keylor Navas. Dans la 5e minute de la seconde période, l'ASM a encore marqué, le quatrième but de Maripan en huit matchs, pas mal pour un défenseur central ! Quel contraste avec Presnel Kimpembe, qui avait sa tête des mauvais jours. Le vice-capitaine du PSG est involontairement impliqué sur le but de Maripan, un coup de billard malheureux sur son talon offre le ballon au Chilien - ainsi que la complicité d'Herrera, amorphe sur le coup. Dix minutes plus tôt, Kimpembe avait écopé d'un avertissement pour un des tacles rageurs qui font sa réputation, sur Aurélien Tchouameni, mais un temps trop tard (50). Un jour sans pour «Presko». Monaco a même eu une balle de 3-0, par Kevin Volland, passé le long du poteau de Keylor Navas. Mardi, Paris est magique, dimanche, Paris est léthargique.