Depuis mercredi dernier, la disparition pour le moins étrange d'un jeune homme âgé de 24 ans, dénommé Fekri Benchenane, alias «Fekrino», connu comme étant un youtubeur très actif qui, à l'instar des amateurs de sport et de jogging, s'était rendu en voiture à la forêt de Canastel. Parti tôt, vers 8h30, ses proches ont commencé à s'inquiéter lorsqu'il a tardé à rentrer et qu'il ne répondait pas au téléphone. En fin d'après-midi, il n'avait toujours pas réapparu, il était alors évident pour sa famille et ses amis qu'il lui était arrivé un malheur. Première chose suspectée, une agression pour le vol de sa voiture une Polo blanche. Seulement, le véhicule en question a été retrouvé garé à l'entrée de la forêt en question. Plus tard, la vérification de la caméra de surveillance de l'entrée de la forêt montre, dira un de ses amis, «Fékrino en train de garer et pénétrer dans la forêt pour entamer son jogging, mais à aucun moment on le voit ressortir. Il est donc quelque part à l'intérieur». C'est alors que ses amis organisent des recherches appuyées dès le lendemain par les forces de sécurité, et la Protection civile. Nombreux (ses) sont les bénévoles à participer aux recherches, et ce, jusqu'à hier, sans parvenir à retrouver le jeune homme. De son côté, la Protection civile, en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a mobilisé 100 agents, et trois chiens de recherche qui ont suivi l'odeur du vêtement appartenant à Fekri Benchenane, remis par ses parents, jusqu'à une falaise qui donne sur un récif rocheux surplombant la mer. C'est au niveau de la forêt qu'à présent les recherches s'intensifient avec le recours à des hommes entraînés de la Protection civile pour descendre ce récif rocheux dans l'espoir que Fekri ait pu y tomber et qu'il soit juste blessé. En parallèle, le ratissage de la forêt se poursuit et les appels à y participer sont lancés par ses amis, sachant que la forêt de Canastel, située à l'est de la ville, s'étale sur 120 hectares entre Canastel et Belgaïd, et totalise 7 sites forestiers, recensant plusieurs espèces d'arbres. Des appels sont aussi lancés aux propriétaires de chiens de sauvetage, mais aussi aux propriétaires de drones, afin de se joindre aux recherches. Même si pour ce dernier point c'est plus délicat, les gens sont réticents en raison des règles qui régissent l'utilisation de ces petits engins. Amel Bentolba