Le transfert de Djilali Hadjadj, interpell� dimanche apr�s-midi � l�a�roport de Constantine, en ex�cution d�un mandat d�arr�t, a �t� entrepris hier � la mi-journ�e. Les S�ret�s de da�ra de Constantine et d�Alger devaient se relayer pour effectuer ce transfert. Entre-temps, Me Sma�n Chamma qui assure sa d�fense en compagnie de Me Miloud Brahimi, a eu acc�s au dossier. Il assure que ce qui est reproch� � son mandant est loin d��tre ce � quoi pouvaient renvoyer les deux chefs d�inculpation mentionn�s dans le mandat d�arr�t. Il en parle. Le Soir d�Alg�rie : Vous avez certainement acc�d� au dossier de votre mandant. En quoi tient cette affaire qui lui a valu un mandat d�arr�t et une interpellation ? Me Sma�n Chamma : Dans cette affaire, s�agit, en fait, de trois certificats m�dicaux que Djilali Hadjadj a, en sa qualit� de m�decin, d�livr�s � une patiente, laquelle se trouve �tre son �pouse. Des certificats d�livr�s, il est utile de le mentionner, pour la constitution de dossiers descriptifs, son �pouse �tant fonctionnaire. En somme, tout ce qu�il y a d�ordinaire. Aussi l�on est loin du faux et usage de faux, et encore de la dilapidation de deniers publics, comme mentionn� dans le mandat d�arr�t. Y a-t-il un jugement rendu dans cette affaire ? En effet, il y a eu un jugement rendu par d�faut le mois de mai 2010. Mon client �tait absent lorsque l�affaire a �t� jug�e. Il se trouvait � l��tranger. Ce jugement par d�faut le condamne � une peine de trois ans de prison ferme et � une amende. C�est, donc, apr�s ce jugement par d�faut que le mandat d�arr�t a �t� �mis ? Justement, non. Le jugement rendu ne fait aucunement mention du mandat d�arr�t. Le mandat d�arr�t est ant�rieur au jugement. Il a �t� �mis par le juge d�instruction trois mois auparavant, soit vers f�vrier. En tout cas, le mandat d�arr�t a �t� ventil� au mois de mars 2010, c'est-�-dire deux mois avant que l�affaire ne soit jug�e par d�faut. Il faudra peut-�tre signaler que Djilali Hadjadj est rentr� de l��tranger au mois de juin sans qu�il fasse l�objet d�interpellation, alors que le mandat d�arr�t avait d�j� �t� ventil�. Djilali Hadjadj savait-il que la Cnas avait port� plainte contre lui ? Contrairement � ce qui a pu �tre dit et �crit ici et l�, il ne s�agit nullement d�une plainte d�pos�e par la Cnas. Cette derni�re n�est m�me pas partie civile dans l�affaire. Il s�agit d�une autosaisine du procureur de la R�publique. Et sur quel base, � votre avis ? Ce que l�on sait, c�est qu�il y a quelques ann�es de cela, en 2006, je crois, mon client a �t� convoqu� par la police, et il s��tait rendu au Commissariat central pour �tre entendu sur cette histoire de certificats m�dicaux. Etant m�decin, il a affirm� qu�il avait bel et bien �tabli les documents et que c��tait bien sa griffe en bas des certificats et que, donc, il ne s�agit aucunement de faux. Mais, apr�s cela, il n�a re�u aucune convocation du tribunal. Qu�en est-il du transfert de votre client sur Alger ? La proc�dure de transfert a �t� entam�e hier � la mi-journ�e. Nous souhaitons que cela ne tra�ne pas pour que mon client puisse �tre pr�sent� devant le procureur et le juge de si�ge avant les f�tes de l�Aid et le week-end. Comment votre client vit-il cette �preuve ? Il se porte bien, il a le moral. En t�moignent d�ailleurs les membres de sa famille, dont son fr�re (pr�sent au moment de l�entretien, ndlr). Leur seule inqui�tude est que le transfert tra�ne. Sinon ils tiennent � saluer l�attitude des policiers de Constantine qui se sont comport�s correctement avec Djilali Hadjadj et l�ont mis � l�aise. Ils tiennent aussi � saluer le large �lan de solidarit� qui s�est organis�e en faveur de Djilali Hadjadj, que ce soit au niveau national qu�international. Entretien r�alis� par Sofiane A�t-Iflis