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Préserver la toponymie des 10 nouvelles wilayas
LE COMMISSARIAT À L'AMAZIGHITE S'IMPLIQUE :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 03 - 2021

« Comment se sont formés historiquement les noms algériens ? Quelles sont les souches linguistiques dominantes ? Les systèmes d'écritures en usage dans l'administration arrivent-ils à restituer la prononciation de tous les noms algériens ? Comment s'explique la multiplicité des écritures du même nom ?
La salle des conférences de l'Agence de presse APS a accueilli jeudi dernier un séminaire sur le thème « Toponymie et développement durable », portant sur les dix nouvelles wilayas issues du découpage administratif de février 2021.
Etaient présents à cette rencontre, outre le secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité, Si El Hachemi Assad, Réda Tyr, président du Conseil national économique, social et environnement. Ce dernier, dans son intervention, a relevé la pertinence du séminaire qui fait ressortir toute l'importance économique et géostratégique de la maîtrise de la toponymie d'un pays et, partant, l'Algérie. En effet, fera-t-il remarquer, les évolutions du monde actuel qui s'appuient sur l'intelligence artificielle conditionnent le développement, autrement dit, l'Algérie, qui a pris du retard dans ce domaine très sensible, a pour obligation de se mettre en phase, autrement elle accuserait beaucoup de pertes financières préjudiciables. « Ce qui explique, comme partout dans le monde, l'intérêt porté à la normalisation de l'écriture des noms de lieux, soumise à de fortes tensions économiques, commerciales, sécuritaires, géopolitiques et géostratégiques, de plus en plus soutenues par un arsenal technologique de pointe : Google Earth GPS, Euronames, géographique, cartographie numérique, etc.»
L'on souligne à ce propos que « l'établissement d'un référentiel toponymique national est un acte de souveraineté nationale (...) », et qu'il « a aussi un impact socioéconomique et culturel, relevant de la politique de l'Etat, et participant de l'intelligence territoriale au service du développement national, durable et intégré ».
Dans son intervention, Si El Hachemi Assad a déclaré que « le HCA soutient toute action porteuse d'un discours académique sur le sens de ces millions de noms propres sur tout le territoire algérien. Son recensement, sa préservation, sa modification sont de la responsabilité de l'Etat. Le HCA, conformément aux dispositions constitutionnelles, œuvre à la promotion de l'onomastique algérienne. L'université algérienne a produit une élite scientifique en la matière ». Dans cette perspective, il a lancé un appel aux experts et spécialistes algériens outillés scientifiquement à s'organiser en société savante et que l'Etat les soutiennent. Celle-ci aura « pour objectif une étude systématique de tous les systèmes de dénomination en Algérie (toponymie, anthroponymie, ethnonymie, onomastique numérique, pseudonymie, etc. ».
Dans sa vocation d'intérêt publique, la société savante d'onomastique sera au service de l'Etat et du citoyen en quête de savoir sur les origines de leurs noms propres. Le Dr Farid Benramdane, au long parcours dans le domaine, captivera l'attention de l'assistance, à travers une approche pédagogique, « la portée identitaire des dénominations officielles, leurs significations, leurs écritures locales dans les langues officielles (arabe et amazighe), leurs transcriptions graphiques, et leur normalisation des standards internationaux onusiens (en caractères latins ou romains)... ». Le conférencier n'a pas manqué de revenir sur l'anarchie en vigueur en matière d'appellations des lieux, des noms qui s'écrivent parfois dix fois différemment. Le résultat est sous nos yeux, il est effarant. Comment se retrouver quand In Salah est écrit Aïn, parce que dans un cas, il signifie un lieu, et dans l'autre, source.
Le président du Cnese cite son cas, son prénom est inscrit à l'état civil sous diverses formes : Réda, Rédha, Rida, etc. Allez demander à Google de se retrouver ! Il ne fera que proposer, à choisir, l'un de ces noms. L'affaire est plus cocasse s'agissant d'entreprises, sociétés et lieux. Cela occasionne une énorme perte de temps, et justement le temps, c'est de l'argent ! Cet exemple est légion, d'où l'urgence de s'y atteler et d'y mettre de l'ordre, un travail de longue haleine. Dans les autres contrées, c'est une opération qui date, et est aujourd'hui rodée. Paris sans « S », un moteur de recherche ne vous renverra pas à la capitale française. Entre l'arabe, tamazight et les altérations introduites sciemment par la colonisation, l'arabisation, comment se retrouver d'autant que des noms ont traversé des siècles plus éloignés que l'Antiquité.
Si la souche amazighe est irréfutable, la diversité culturelle couvre l'ensemble d'un pays-continent. À ce propos, « la rencontre de jeudi dernier a abordé la question de la dénomination géographique ou toponymique des entités territoriales à l'occasion de la promotion de dix wilayas du Sud ». La problématique est posée : « Comment se sont formés historiquement les noms algériens ? Quelles sont les souches linguistiques dominantes ? Les systèmes d'écritures en usage dans l'administration arrivent-ils à restituer la prononciation de tous les noms algériens ? Comment s'explique la multiplicité des écritures du même nom ? » etc. La balle est dans le camp de chercheurs de bonne volonté... et de l'Etat !
Brahim Taouchichet


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