Jamais de sa grande histoire, la JS Kabylie n'a connu de pareille situation, comme celle qui chamboule son actualité ces derniers jours avec la présence de deux présidents à la tête du prestigieux club. La destitution de Mellal par le CSA est presque semblable à celle effectuée au regretté Moh-Chérif Hannachi en 2017, avec toutefois des incohérences dans son approche. N'étant pas d'accord avec la gestion de Mellal avec lequel il est entré en conflit, le nouveau président du CSA-JSK Djaffar Aït Mouloud, qui a provoqué une assemblée générale extraordinaire des actionnaires, à l'issue de laquelle un nouveau président du Conseil d'administration de la SSPA/JSK est désigné en la personne de Yazid Yarichène. Et depuis cette désignation, Mellal, qui rejette cette réunion et ses aboutissements, poursuit sa mission comme président de la JSK, avec notamment le recrutement d'une nouvelle recrue et la gestion des affaires courantes du club. Parallèlement, Yazid Yarichène et le CSA annoncent avoir obtenu les nouveaux statuts du club, en plus du registre de commerce qu'ils devaient récupérer jeudi, pour la prise en main des fonctions en tant que président du CA de la SSPA. Seulement, en Kabylie et dans l'Algérois, les supporters des Canaris continueront à critiquer la démarche du CSA qui a destitué l'actuel président Mellal et le choix de la période. Même s'ils sont très nombreux à avouer qu'ils n'aiment pas «trop Mellal», ils n'ont pas hésité à le soutenir en dénonçant les pratiques du CSA, mais surtout la désignation de Yarichène. Chaque camp avance ses arguments, qu'il juge légaux, mais au fond, c'est le club qui se retrouve otage des clans et des batailles internes. «Ce n'est pas le moment de déstabiliser le club, laissez Mellal poursuivre son travail. Si vous aimez réellement la JSK, cessez vos pratiques. Personne ne veut de ce nouveau président qui vient de nulle part», «Tout notre soutien à la JSK dans ces moments difficiles», «Jusqu'à présent, je m'en foutais complètement de Mellal, ni pour ni contre, c'était juste la JSK qui m'intéressait. Aujourd'hui, je suis sûr et certain, qu'on lui met des bâtons dans les roues parce qu'ils ont peur, non pas pour la JSK, mais pour leurs intérêts. Donc, je soutiens Mellal jusqu'à la fin de la saison après la présentation des ses bilans techniques et comptables. VIVE JSK et les perturbateurs dehors !!!!!!!!!!!», «J'étais contre Mellal à fond et je souhaiterais bien qu'il y ait un président plus charismatique que lui, mais devant Yarichène, je soutiens Mellal à fond» ou encore «les supporters demandent à la direction d'attaquer Aït Mouloud en justice. C'est lui le problème et son clan». Des messages similaires sont nombreux à dénoncer ce qu'ils qualifient de manœuvres déstabilisatrices contre toute une région, un symbole. Ils sont surtout nombreux à se demander à qui profite cette situation de déstabilisation, en cette période spécialement ! Mellal comme Yarichène s'affrontent à distance, par des déclarations mettant en cause la légitimité de l'autre où chacun avance qu'il est le président de la JSK. A. A.