L�Inter Milan, apr�s son tripl� (Ligue des champions, coupe et championnat la saison derni�re), attaque la d�fense de son titre europ�en ce soir � Twente avec quelques doutes li�s � l�arriv�e d�un nouvel entra�neur, Rafael Benitez, et l�absence de recrues prestigieuses. Benitez : �Ce n�est pas encore mon Inter� : Dur de s�asseoir sur le tr�ne du demi-dieu Mourinho... Venu de Liverpool, Rafael Benitez vit sous la tutelle du fant�me du Portugais. Pas un jour sans qu�un quotidien sportif ne fasse de comparaison avec le Special One. �Ce n�est pas encore mon Inter parce qu�il n�y a pas encore beaucoup de moi dans cette �quipe, plaide Benitez. J�ai besoin de temps mais nous avons trop de ��breaks�� (les matches internationaux, ndlr) et il y a des choses que nous ne pouvons pas am�liorer.� Il prend l�exemple de son buteur camerounais : Samuel �Eto�o peut jouer sur les c�t�s ou au centre. Mais le placer plus pr�s du but entra�nerait des changements qu�il n�est pas possible de r�aliser vu le peu de temps dont nous disposons, explique l�Espagnol. Pour l�instant, il joue sur un c�t� et il marque. Pareil pour Diego (Milito), il va retrouver le chemin du but, je le sais.� �Benitez a vraiment faim de victoires et nous devons accepter sa fa�on de travailler, l�appuie le milieu Dejan Stankovic. C�est important de gagner m�me quand vous ne jouez pas bien�, comme contre l�Udinese, samedi (2-1). Recrutement a minima, approuv� par Platini : Le champion d�Europe ne s�est pas renforc�, et a perdu Mourinho, qui a ramen� la Coupe aux grandes oreilles � l�Inter. Seuls le Fran�ais Jonathan Biabiany et le Br�silien Coutinho, des paris sur l�avenir, sont arriv�s. Tous ses concurrents ont pourtant mis la main � la poche. La Juventus a refait son �quipe (dix recrues !), l�AC Milan a sorti 42 millions d�euros pour acheter Zlatan Ibrahimovic et Robinho dans les trois derniers jours du march�, la Roma, en vente, a racl� ses fonds de tiroir pour se payer Nicolas Burdisso (transfert d�finitif) et Marco Borriello. Benitez voulait un renfort avant la fin du mercato, il ne l�a pas eu, on le lui a promis pour janvier. Le pr�sident Massimo Moratti, jadis moqu� par toute la Botte pour ses d�penses mirobolantes qui ne rapportaient ni Scudetto ni Ligue des champions, aurait-il cousu ses poches maintenant qu�il est un vainqueur ? Il pr�pare plus s�rement l�arriv�e de la r�gle du fair-play financier, dans deux saisons, qui interdira l�acc�s aux coupes europ�ennes aux clubs qui ne respectent pas les r�gles sur l�endettement. Michel Platini, le pr�sident de l�UEFA, a salu� le pr�cautionneux int�riste : �Je f�licite le pr�sident Moratti pour sa sagesse, il a tout compris�, a-t-il dit. M. Moratti croit de toutes fa�ons en son effectif, il assure que �le cycle n�est pas termin�, cette �quipe a encore deux ou trois ans devant elle�. Twente, qui d�couvre la Ligue des champions, peut se m�fier.