Le Comité de suivi de l'accord de paix au Mali (CSA), présidé par l'Algérie, a tenu lundi dernier sa 43e session ordinaire dans la ville de Kayes, dans l'ouest du Mali. Cette session délocalisée s'est tenue en présence des autorités administratives, et des organisations de la société civile de la première région du Mali, a indiqué la Minusma (la Mission multidimensionnelle intégrée de l'ONU pour la stabilisation au Mali) dans un communiqué. «Pour échanger avec les représentants de la Médiation internationale, une forte délégation de la partie malienne a pris part à cette session. Elle était, entre autres, composée des ministres de la Défense et des Anciens Combattants, de la Réconciliation nationale, de l'Administration territoriale et de la Refondation de l'Etat et des Relations avec les institutions, des représentants des mouvements signataires et de la diversité et, du haut représentant du président de la Transition pour la mise en œuvre de l'accord», précise la mission onusienne. Les discussions tenues au cours de cette session ont porté sur les développements intervenus dans la mise en œuvre de l'accord de paix depuis la session de haut niveau, tenue à Kidal le 9 février dernier, et sur le huitième rapport de l'Observateur indépendant, selon la même source. «C'est un plaisir pour nous de prendre part à cette session du CSA délocalisée à Kayes après celle de Kidal, soit un parcours de plus de 2 000 km pour consolider le processus de paix, à travers la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger», a souligné le ministre de la Réconciliation malienne, le colonel Ismaël Wagué, cité par des médias locaux. La réunion de Kidal saluée par l'ONU Reconnaissant le retard accusé dans la mise en œuvre de l'accord, lié, selon lui, à «des facteurs inhérents à toute construction de la paix», Ismaël Wagué a souhaité «l'engagement des parties maliennes à surmonter les défis pour le bonheur des populations». Il a estimé que l'Accord d'Alger est «le fruit d'un long processus de dialogue intermalien ouvrant les conditions propices au retour définitif de la paix et la réconciliation au Mali». Le ministre malien a sollicité un appui financier pour la réalisation des projets structurants sans lequel les dividendes de l'accord ne seront pas au rendez-vous. «L'accompagnement des partenaires du Mali est toujours sollicité pour amoindrir les souffrances de nos populations en cette période de transition. C'est également l'occasion de renouveler nos remerciements et notre profonde gratitude à ceux qui ont fait des annonces de soutien à Kidal», a-t-il dit à ce propos. À noter que les différentes parties signataires de l'accord pour la paix ont apprécié cette délocalisation de la session après celle de Kidal. Selon elles, ces différentes délocalisations des sessions du CSA permettront aux Maliens de s'approprier l'accord signé en 2015 à Bamako. Le CSA a tenu le 11 février sa 42e session à Kidal dans le nord du Mali. La réunion présidée par le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, a été saluée par l'ONU qui avait évoqué une session «historique» représentant un «nouveau départ ayant contribué au renforcement de la confiance entre les parties signataires de l'accord» et au rétablissement de la paix dans le nord du Mali. R. I./APS