Candidat unique à la présidence de la Fédération algérienne de football, Charafeddine Amara a pris jeudi soir les rênes de l'instance pour les quatre ans à venir. Avec l'objectif d'améliorer ce que ses prédécesseurs ont commencé. Les membres de l'AG/FAF n'avaient pas beaucoup de choix. Et parmi les 88 membres votants, 75 ont donné leurs voix au candidat-président. Treize autres n'étaient pas favorables à Charafeddine Amara, dont 12 ont exprimé un «non» qui n'aura compté pour du beurre. L'opération «vote» n'était pas la plus difficile pour un candidat qui n'avait pas de concurrents et se proclamait comme étant le candidat de l'AG. Son «œuvre» qui s'articule sur trois axes le sera forcément. Lui qui s'engage à réformer fondamentalement la discipline et à lancer de «profondes réformes» pour conduire le football national vers «la modernisation et la performance», avec une équipe dont la présence (physique) au sein des circuits du football et du BF en particulier n'aura été que de pure forme. «C'est avec une grande fierté que j'accepte avec mon équipe cette mission de réhabiliter le football national. Je serai le président de toute la famille du football. Laissons nos différends derrière nous et œuvrant pour le renouveau de la discipline», a dit le nouveau maître du Palais de Dély-Brahim aussitôt les résultats du scrutin proclamés. Des résultats que Amara (56 ans) estime qu'ils reflètent «l'adhésion totale de l'assemblée générale à notre programme, qui s'articulera sur trois mots d'ordre : réformes, modernisation et performance», a-t-il fait savoir. Rappelant que la priorité est la mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de la Fifa, Amara a fait savoir qu'il s'attaquera de suite à la mise en œuvre de la feuille de route de l'instance internationale. Il promet de livrer la copie finale des nouveaux statuts de la FAF avant juin afin de s'attaquer par la suite à d'autres chantiers, tels que les textes régissant le jeu, l'amélioration du système de compétition et la relation complexe entre les Sociétés sportives par actions (SSPA) et les clubs sportifs amateurs (CSA). «Nous devrions pérenniser un nouveau modèle viable. C'est là le domaine de l'institutionnel et ce n'est ni limitatif ni exclusif», a-t-il assuré. Pour le volet consacré à la formation, Amara promet de donner «les moyens et prérogatives à la DTN et au Collège technique national qui seront considérablement renforcés à travers un vaste plan de formation impliquant tous les acteurs de la chaîne footballistique (joueurs, éducateurs, entraîneurs, préparateurs physiques, arbitres, managers de clubs et agents de joueurs)». Pour le dossier du professionnalisme, qu'il compte aussi rénover, M. Amara a d'abord dressé un constat et a estimé que «tous les clubs professionnels algériens sont en faillite à cause d'un déficit structurel en termes de modèle économique», indiquant que «des solutions seront mises en avant lors des assises du football national, regroupant tous les acteurs de la discipline, et qui seront organisées très prochainement». Il ne fera aucune référence aux recommandations sorties du symposium organisé par son prédécesseur en décembre 2018... Pour la continuité, il faut revenir. Ce qui ne sera pas le cas s'agissant de la gestion de la sélection A. Une vraie affaire d'Etat pour laquelle le néo-président de la FAF a donné des garanties. Particulièrement en direction du sélectionneur Djamel Belmadi. «Belmadi protège son équipe et c'est tout à fait compréhensible. L'équipe nationale est notre porte-drapeau et c'est évident qu'elle défende son titre lors de la prochaine CAN en essayant de décrocher un nouveau titre continental», a-t-il confié. La grande famille du football ne demande qu'à voir. M. B. Composante du nouveau bureau fédéral Président : Charafeddine Amara Membres du bureau fédéral : Mouldi Aïssaoui (ancien président de la FAF), Amar Bahloul (Ligue d'Annaba), Yacine Benhamza (Ligue de Saïda), Rachid Gasmi (représentant JS Saoura et ancien président de la Ligue de Béchar), Mohamed Ghouti (Ligue d'Oum-el--Bouaghi), Bachir Mansouri (Ligue d'Illizi), Mohamed Maouche (équipe du FLN), Hakim Meddane (ancien international), Rachid Oukali (Ligue d'Alger), Larbi Oumamar (ancien dirigeant ASMO), Djilalli Touil (Ligue de Chlef) et Nassiba Laghouati (ancienne internationale). Membres suppléants : Mohamed Douas, Ahmed Kharchi, Baghdad Mebarki, Slimane Yamani et Fadhila Chachoua. Les présidents de la FAF depuis 1962 Mohand Maouche : d'octobre 1962 à octobre 1969. Mustapha Benaouniche : d'octobre 1969 à juillet 1973. Amar Benadouda : de juillet 1973 à mai 1975. Abdennour Bekka : d'août 1975 à janvier 1978. Mohamed Kara-Terki : de janvier 1978 à octobre 1980. Benali Hadj Sekkal : de novembre 1980 à novembre 1982. Omar Kezzal : de novembre 1982 à avril 1984, de juillet 1989 à novembre 1992 et d'avril 2000 à août 2001. Issaâd Dhomar : de mai 1984 à avril 1986. Belaïd Lacarne : de septembre 1987 à octobre 1988. Mouldi Aïssaoui : de septembre 1993 à juillet 1994. Rachid Harraïgue : de juillet 1994 à janvier 1995. Mohamed Laïb : d'août 1996 à décembre 1996. Mohamed Diabi : de novembre 1997 à juin 1999. Mohamed Raouraoua : de novembre 2001 à janvier 2006, de février 2009 à février 2013 et de mars 2013 à février 2017. Hamid Haddadj : de janvier 2006 à février 2009. Kheïreddine Zetchi : de mars 2017 à avril 2021. Charafeddine Amara : d'avril 2021 à 2025.