Fazil Abdenour Ferhat est le nouveau président de la Fédération algérienne de boxe et dès son élection, il a annoncé qu'il allait entamer une révolution du noble art national. Comment? Réponse dans cet entretien. Vous avez été élu avec 21 voix contre 19. Comment allez-vous travailler avec ceux qui ont voté contre vous ? C'est votre vision des choses. Dans un vote démocratique, nous étions deux concurrents et les gens étaient libres de voter pour le candidat de leur choix. J'ai été élu et aujourd'hui, je suis le président de toute la famille de la boxe et je veux réunir tout le monde y compris ceux qui n'ont pas voté pour moi. D'ailleurs, pas plus tard que ce matin, j'étais au niveau de la ligue de Boumerdès. Dès votre élection, vous avez déclaré que vous vouliez faire la révolution. Que vouliez-vous dire ? Je veux révolutionner la boxe et pour faire une révolution, il faut des hommes. Et qui sont ces hommes ? Pour moi, ce sont les fils du noble art, c'est -à -dire les anciens pugilistes, les techniciens de la boxe et tous ceux qui font partie de la famille de la boxe. Avez-vous battu le rappel de tous ces gens ? Oui et j'ai déjà procédé à la nomination de Mohamed Allalou, notre médaillé des J.O. de Sydney en qualité de président de la commission des athlètes de ligues. En outre, j'ai placé Mohamed Benguesmia à la tête de la commission professionnelle. Ce sont des compétences qui étaient marginalisées et je vais les réhabiliter pour qu'on travaille dans l'intérêt de la boxe et non pas pour des intérêts personnels. Mon programme est basé sur les écoles, les équipes régionales ainsi que les lycées sportifs qui seront encadrés par d'anciens boxeurs et des cadres de l'I.S.T.S. dans le but de renouveler notre équipe nationale. Et qu'avez-vous prévu pour les boxeurs qualifiés aux prochains Jeux de Tokyo ? J'ai été manager des compétitions professionnelles et amateurs en Algérie grâce à une licence qui m'avait été délivrée par l'AIBA, l'association internationale de boxe amateur. Par conséquent, j'ai beaucoup de contacts avec les fédérations étrangères. Ainsi, j'ai pu obtenir un premier stage à partir du 20 avril en Ouzbékistan, une grande nation de la boxe. Le retour des athlètes est prévu le 2 mai et ils repartiront pour Paris où 18 équipes seront regroupées. A leur retour, on a l'intention de programmer un autre stage en Turquie ou ailleurs et nous sommes en train de travailler dessus. Quelle est la première action que vous avez engagée dès votre installation ? J'ai offert une collation et j'ai demandé à tout le monde, que ce soit ceux qui ont voté pour moi ou ceux qui étaient contre moi de commencer à travailler la main dans la main pour porter très haut le drapeau algérien lors des prochains J.O. Le Dr Oucherif vient d'être nommé membre de la commission médicale de l'AIBA. Qu'en pensez-vous ? C'est un honneur pour notre pays. En plus de trois juges-arbitres qui ont été sollicités pour officier dans différents tournois internationaux et deux autres médecins qui vont siéger dans des commissions lors des prochains tournois de qualifications mondiales. Cela veut dire que la boxe algérienne est en train de retrouver un certain crédit à l'international. Au cours des années 90 et jusqu'en 2000,on nous surnommait les Cubains de l'Afrique et pour le redevenir, il faut que tout le monde travaille uniquement pour l'intérêt du noble art. Mohamed Ali disait qu'il était le plus grand, le plus beau et le plus fort. Et vous, vous souhaitez être le plus... Le plus rassembleur de la vraie famille de la boxe pour écarter les «biznassis. Propos recueillis par Hassan Boukacem