Le sport algérien continue de s'attirer les foudres des internationales. Après le football, le handball, le karaté-do et d'autres entités sportives olympiques, c'est au tour de la Fédération algérienne de boxe de connaître son coup de froid avec son organisation internationale, l'AIBA. L'AIBA (Association internationale de boxe amateur) s'invite à nouveau dans le «débat» pugilistique en Algérie. L'instance internationale informée des péripéties connues par le processus électoral au sein de la Fédération algérienne de boxe affiche ses inquiétudes et, pis, menace de mettre le noble art algérien hors circuit. La préparation et l'organisation des élections du président de la FAB ont pris un sacré coup ces derniers temps. Plusieurs fois remise aux calendes grecques, pour des raisons administratives notamment, l'AG élective devait se tenir d'abord le 17 novembre puis le 29 décembre dernier en présence de quatre candidats, en l'occurrence, MM. Draâ Abdeslam (ex-président de la FAB), Abdellah Bessalem (ex-président de la FAB), Laâzizi Athmane (président de la Ligue de Boumerdès, membre fédéral et arbitre international) et Erouane Nacer (membre fédéral et président de la Ligue de Tizi-Ouzou). Deux dossiers, ceux de Nabil Sadi (ex-président de la FAB),Ferhat Fazil (Ligue de Naâma) n'ont pas eu l'approbation de la commission de candidatures. A l'époque, la tutelle avait adressé une correspondance à la commission d'organisation et de préparation de l'AG/FAB présidée par Mohamed Ayache (Ligue de M'sila) sommant l'ex-président de la FAB, Abdeslam Draâ, à tenir d'abord une AGEx dans les plus brefs délais avant de passer à l'élection d'un nouveau président, interdisant par là même à l'ancien président déchu, Abdelmadjid Nehassia, de se porter candidat. Il faut juste souligner que le rejet de candidature de deux anciens présidents était «motivé» par des décisions du MJS qui, sous El-Hadi Ould Ali avait suspendu Nabil Saâdi puis, sous Mohamed Hattab, avait exclu son successeur, Abdelhamid Nehassia, de la présidence de la FAB. Sauf que pour le premier nommé, l'intervention de l'AIBA a donné lieu à un «nouvel ordre». A savoir que, réhabilité par l'instance internationale puis par le MJS, lequel lui ayant même attribué le statut de «président d'honneur», Nabil Saâdi redevenait éligible pour les scrutins à venir. Ce dont la commission d'organisation de l'AG élective n'en tiendra pas compte malgré l'intervention de l'AIBA. A la date arrêtée (29 décembre), pourtant, un nouveau rebondissement surgit. L'AGE est annulée sur demande de l'AIBA qui, informée de l'absence des noms de MM. Sadi et Fazil, a fit valoir ses précédentes recommandations. Quelques jours plus tards, le SG de la FAB sollicitera l'organisation mondiale de boxe amateur pour la tenue d'un nouveau conclave électif à la date du 12 janvier, aujourd'hui donc. Peine perdue dans la mesure où l'AIBA rappellera ses principes et assurera qu'elle ne reconnaîtra pas les résultats qui sortiront des urnes prévues aujourd'hui. Dans une correspondance datée du 6 janvier, et signée Tom Virgets (directeur exécutif de l'AIBA), il est formellement interdit la tenue de ladite AG élective le 12 janvier sans le respect de quatre points contenus dans la lettre. A savoir le respect des statuts et des règlements de l'AIBA par l'envoi de tous les documents concernant le processus engagé, l'application des articles 40 à 43 concernant les motifs invoqués pour l'acceptation ou le refus des candidatures, l'envoi d'observateur de l'AIBA pour assister à ladite élection et l'annonce d'une date précise pour la tenue d'un nouveau conclave. Ce n'est qu'après avoir vérifié ces documents et apprécié ses propositions que l'AIBA donnera son aval pour l'organisation de l'AG élective de la Fédération algérienne de boxe. Un impératif, en définitive, à tout «contact» à venir des boxeurs algériens avec les manifestations pugilistiques organisées sous l'égide de l'organisation internationale présidée depuis novembre dernier par l'Ouzbek Gafur Rakhimov. M. B.