Plus du 1/3 des candidats et des listes d'El Islah ne sont pas des militants, selon son président qui se déclare « satisfait » du processus entamé en vue des prochaines élections législatives, lors d'une campagne de presse animée hier au siège du parti. Ahmed Kessi - Alger le (Soir) - Le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, n'a pas manqué l'occasion pour tirer à boulets rouges sur le MAK qui, dira-t-il, a « dépassé toutes les bornes » par son « projet séparatiste». L'assimilant à une « cellule cancéreuse et gangrénée dans le corps de la Nation algérienne », Ghouini lui a décoché, sans réserve aucune, des fléchettes empoisonnées le qualifiant de « séparatiste », «subversif» ; allant même jusqu'à affirmer, dans une allusion à peine voilée, qu'il n'est pas « le bienvenu » et est « non admis » par les Algériennes et les Algériens, en particulier dans la région de « Kabylie, région des hommes libres » qui n'a rien à voir avec ces prêches incendiaires et subversifs. Ceux-là, explique le président d'El Islah, sont « poussés par des labos extérieurs et ont été jusqu'à s'allier avec les Israéliens, ennemis de la nation islamique, de l'agenda du colonialisme français et des parties ennemies du projet de construction d'une Algérie moderne tel que voulu par la proclamation de Novembre ». Sur le fait qu'une bonne partie des candidats et des listes ne sont pas du parti, Ghouini estime que c'est là « une preuve que le mouvement El Islah a pu attirer les jeunes, les compétences et leurs projets ». Par ailleurs, El Islah fustige ces certaines parties (allusion faite aux partis de la mouvance démocratique et de l'opposition qui optent pour une transition ou demande l'élection d'une constituante) qui, affirme-t-il, « veulent discréditer le travail fait jusque-là et veulent détourner l'attention des citoyens du parachèvement des réformes menées jusque-là ». « Ces appels à une constituante ou une période de transition ne sont autre qu'un piétinement sur la volonté populaire » qui aspire au renouvellement des institutions (APN et Sénat) et des municipales prochainement. Cela traduit, selon Ghouini, un «refus de se confronter à l'urne, à la volonté populaire. Une volonté de gérer les affaires publiques loin des pratiques et instruments démocratiques, sans passer par les élections ». Par ailleurs, le mouvement El Islah appelle à « plus d'efforts, et à tous les niveaux, pour la réussite de la campagne électorale ». « Ce pour quoi œuvrera El Islah, à travers un discours responsable, propre et qui rehausse le niveau de conscience chez le citoyen ; par des propositions fortes, compétitives et au service de l'Algérie », a-t-il ajouté. A. K.