Affirmant l'existence de complots pour saper la stabilité de l'Algérie et perturber le processus électoral, le président du mouvement El-Islah, Filali Ghouini, a expliqué, hier samedi à Constantine, que les élections de décembre constituent un point de transition décisif pour l'Algérie vers un avenir meilleur, soulignant que le programme du candidat Abdelmadjid Tebboune est dérivé de la Charte de la révolution nationale. Lors d'un meeting populaire animé au centre culturel Azeddine-Medjoubi de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, le leader islamiste s'est justifié du soutien de son parti au candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune. «Il n'est pas partisan du projet français pour l'Algérie » en plus de son «expérience après plusieurs fonctions accomplies, allant du secrétaire général de wilaya au Premier ministre» et c'est ce qui le distingue des autres candidats. Cependant, la mesure phare du programme du candidat à la magistrature suprême, celle de séparer l'argent de la politique, a été perçue comme l'une des meilleures résolutions selon la plaidoirie du chef de parti islamiste qui a réaffirmé que la situation actuelle « a besoin de beaucoup de stabilité » car « il y va de la nature du projet qui pilotera les rouages de l'Etat et qui répondra aux aspirations de la population qu'elle a exprimées lors de son mouvement ». Tout en dénonçant les complots qui visent à perturber la campagne électorale, il a fustigé les « voix qui appellent à l'internationalisation de la cause algérienne », en rappelant la position de son parti à rejeter toute ingérence étrangère, même si elle portait le titre de conseil, car elle se cache derrière des velléités colonialistes. Face à ses partisans, Filali Ghouini a appelé « à ne pas garder le silence face à ceux qui veulent confisquer la liberté d'autrui, parce que c'est injuste envers l'Algérie » condamnant ainsi « les actions de certains qui entravent la liberté de ceux qui veulent s'acquitter de leur devoir électoral, et qui veulent que l'Algérie bascule dans le néant ». Le chef du mouvement El Islah a annoncé son refus de s'engager dans un scénario qui affaiblisse ou démantèle les institutions des Etats, car « ces nouveaux projets présentés ne sont pas des projets innocents, mais des complots contre notre pays», en affirmant que «nous ne voulons pas du projet français en Algérie ou de la reproduction du projet turc, iranien, saoudien et américain, tous ne conviennent pas à l'Algérie ». Selon lui, ceux qui veulent imposer ces projets en Algérie «veulent la démolir. Ils craignent que le 12 décembre prochain soit le tombeau de leur macabre projet ». Enfin, il a annoncé la nécessité de se préparer pour l'après-élection, en allusion aux législatives promises. «Il faut se préparer à l'après-élection », conclut-il. Ilhem Tir