Comme dans toutes les localités du pays, le relâchement de la vigilance citoyenne contre la pandémie de coronavirus s'est généralisé dans la région de Boumerdès. Rares sont, en effet, les gens qui portent les masques de protection. Les gestes barrières chez les commerçants ou dans les administrations ne sont plus une obligation. Résultat immédiat, les contaminations sont en légère augmentation. Meilleure arme contre tout risque est la prévention, ne cessent de répéter les spécialistes qui, souvent, donnent l'exemple. « Voyez-vous, je suis vacciné mais je porte la bavette », précise le directeur la santé et de la population de la wilaya qui n'avait à aucun moment ôté sa bavette durant tout le temps qu'il nous a consacré. Il rentrait justement de la station radio de Boumerdès où il avait participé à une émission de sensibilisation sur la vigilance contre la pandémie. Pendant notre entretien, le DSP a, par ailleurs, reçu des appels téléphoniques. Quasiment tous les appels étaient en relation avec la Covid-19. «Ces derniers jours, le nombre de contaminations a légèrement augmenté par rapport aux statistiques du mois de mars », dira-t-il sans divulguer de chiffres. Le protocole de la gestion centralisée au niveau national de la pandémie le lui interdit. Il réitère, à l'occasion, son appel pressant à la vigilance et insiste sur les mesures préventives. « Personne ne sait comment les choses vont évoluer. Mais la négligence pourrait mener à une catastrophe. » Selon lui, la wilaya est parée à y faire face. Seulement, en matière de vaccination, cette région n'a reçu, jusqu'à présent, que 12 800 doses et 74% des doses en question ont été administrées, indique Ouabbés. Il est clair que 12 800 doses pour une wilaya dont la population dépasse maintenant le million de personnes c'est peu, même très peu. Notre interlocuteur, commis de l'Etat qu'il est, ne le dit pas, mais ce constat saute aux yeux. La wilaya de Boumerdès est en mesure de vacciner massivement. En la matière, le DSP parle à l'aise. Effectivement, la circonscription qu'il dirige dispose d'infrastructures utiles (36 policliniques) qui peuvent assurer la vaccination des populations des 32 municipalités que compte la région. «Nous couvrons toute la wilaya», estime-t-il. Il faudrait peut-être que le wali aille en haut lieu et frappe du poing sur la table.» S'agissant de la prise en charge des malades, Boumerdès dispose de 268 lits installés depuis le début de la pandémie et répartis entre les hôpitaux de Thénia, Bordj-Menaïel et Dellys. «Seuls 7% sont présentement occupés,» précise Mohamed Barki, chargé de communication de la DSP. C'est un indicateur rassurant. Pour le moment. Abachi L.