La réunion entre le ministre de la Santé et le président du SNPSSP d'une durée de trois heures a été l'occasion pour le syndicat de rappeler la nécessité de répondre aux revendications en suspens. Le syndicat déplore qu'il ait fallu l'intervention du président de la République pour que le dialogue soit engagé. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Reçu dans le cadre du cycle de dialogue engagé par la tutelle, le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) a profité de cette réunion pour réitérer des revendications en suspens depuis longtemps déjà. Faisant le bilan de cette séance de travail, le syndicat affirme qu'elle « s'est déroulée dans une ambiance sereine empreinte de franchise » et aura permis de « passer en revue la situation sanitaire en rapport avec la pandémie, la problématique de la vaccination ainsi que la concertation autour du projet de la réforme hospitalière auquel le syndicat a contribué ». Tout en réaffirmant son attachement au principe du dialogue, le SNPSSP « a déploré toutefois que ce dialogue se soit résumé à des audiences et des réunions de la commission mixte, difficilement tenues et sans aucune prise en charge des dossiers en instance. Il déplore également qu'il ait fallu l'intervention du président de la République pour qu'un dialogue avec respect du partenaire social et prise en charge effective et concrète des problèmes du praticien spécialiste se mette en place ». Tout en précisant qu'« avant cela, il avait fallu l'intervention du syndicat auprès du Premier ministère pour débloquer les concours de gradation et la prime d'intéressement ». Le SNPSSP appelle à la finalisation en urgence des revendications en suspens, à savoir « l'organisation des concours de gradation dans les plus brefs délais, organisation maintenant facilitée par l'obtention de la dérogation pour la transformation automatique des postes budgétaires et la mise en conformité de la prime d'intéressement avec les trois grades du statut pour rectifier une anomalie qui pénalise les praticiens spécialistes depuis 2002 ». Le syndicat a également insisté sur « la nécessité de concrétiser les mesures incitatives annoncées par le président de la République en avril 2020 en vue de l'abrogation du service civil, et qui tardent à voir le jour, la correction des nombreuses anomalies contenues dans le statut particulier et qui pénalisent lourdement les praticiens spécialistes de la santé publique depuis de nombreuses années, et sur la nécessité de mettre fin à la discrimination en matière d'imposition ». Il a également profité pour « protester énergiquement » contre « l'ouverture récente de postes de chefferie de service hospitalo-universitaires dans les services de santé publique dans plusieurs wilayas du pays, en transgression de l'arrêté ministériel n°62 et de la convention signée entre le MSPRH et le ministère de l'Enseignement supérieur ». Le ministre de la Santé s'est engagé à répondre à cette doléance et à appliquer la réglementation tout en donnant des garanties quant à « un meilleur fonctionnement du cadre de concertation représenté par la commission chargée des relations avec les partenaires sociaux et a donné des instructions de la redynamiser et la convoquer la semaine suivante pour traiter tous les points en suspens en commençant par la concrétisation de ceux qui ont déjà connu un début de prise en charge ». D'ailleurs, une réunion de la commission mixte entre la tutelle et le SNPSSP est fixée à la semaine prochaine pour prendre en charge par ordre de priorité les différentes revendications. N. I.