Ouverte timidement jeudi 20 mai, la campagne pour les législatives du 12 juin prochain commence, au cinquième jour, à atteindre sa vitesse de croisière à Annaba, avec un premier meeting populaire animé par le président du parti du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd. Les militants et sympathisants des deux sexes de ce parti ont rallié en début de matinée le Palais de la culture Mohamed-Boudiaf, où était programmé ce meeting. Devant une salle dont la moitié des sièges étaient vides, pour cause de respect des mesures de prévention contre la Covid-19, notamment celle de la distanciation physique, le premier responsable du parti Front El-Moustakbal est de prime abord revenu sur les 20 ans de l'ancien pouvoir «marqués par la gabegie, les passe-droits et la corruption, qui ont mené le pays dans l'abîme», estimant que «c'est à nous, aujourd'hui, de relever le défi et de construire une Algérie libre et prospère, vœux de nos valeureux chouhada». Pour lui, l'Algérie nouvelle qui appartient à tous ses enfants ne se construira pas avec des slogans, mais en mettant la main dans la main dans un élan unitaire. Pour atteindre ce but, expliquera-t-il, «nous devons nous impliquer tous dans le redressement national». L'orateur est revenu sur la situation socioéconomique du pays, et particulièrement celle de Annaba qu'il a qualifiée de désastreuse. «Pourtant, dira-t-il, nous avions connu cette ville et sa région jadis prospères par ses atouts agricoles, industriels et touristiques.» «Malheureusement, aujourd'hui, ses jeunes souffrent du chômage et d'une mal-vie qui les poussent vers le phénomène de la harga, un phénomène inconnu auparavant», souligne-t-il. Abdelaziz Belaïd avertit que «s'il n'y a pas de stabilité politique, suivie d'édification d'institutions républicaines solides, nous ne pourrons pas avancer». Abordant la situation politique du pays et de la région, à la faveur des nouvelles situations induites par l'installation de représentants de l'entité sioniste à nos frontières ouest, le président du parti Front El-Moustakbal fera observer : «Nous sommes confrontés à des tentatives de déstabilisation par des forces extérieures qui ne veulent pas du bien à l'Algérie, d'où la nécessité de serrer les rangs pour faire échouer ces plans de déstabilisation.» Relevant qu'auparavant, les élections n'avaient pas de crédibilité, Abdelaziz Belaïd a invité le peuple à voter lors des élections législatives du 12 juin prochain en choisissant la liste 6, celle de son parti pour ces joutes électorales. A. Bouacha