Entre 2017 et l'année dernière, les échanges commerciaux entre l'Algérie et les pays du continent africain ont progressé de 3,7% à 5% de la totalité des échanges internationaux du pays. Des parts insignifiantes, alors que la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) nécessite un certain temps pour répondre aux espérances. Dans l'optique de l'entrée en activité de la Zlecaf, les autorités en charge du commerce ont pris contact avec les opérateurs de tous les secteurs afin de déterminer les produits qui peuvent faire l'objet d'un démantèlement douanier pendant une période de 5 ou 10 ans, afin de tracer les jalons pour un échange dans les règles, avec tout ce que cela induit comme démantèlement des barrières douanières de la part des pays membres de la Zone africaine. C'est ce qu'a confié, hier dimanche sur la Radio nationale, le directeur du commerce extérieur, Khaled Bouchlaghem, en évoquant la prochaine étape à laquelle doit s'astreindre l'Algérie dans l'optique de son entrée en activité dans la Zlecaf, après la publication du décret présidentiel ayant succédé à la signature du traité par notre pays intervenue lors du premier trimestre 2018. À ce titre, le cadre supérieur du ministère du Commerce a indiqué que le démantèlement douanier s'étend sur deux phases, dont la première nécessite une période de 5 ans au cours de laquelle un démantèlement douanier progressif a lieu pour 90% du tarif douanier, concernant 16 300 positions tarifaires. Il est entendu que durant ce laps de temps, les pays membres auront fait de même pour espérer lancer les échanges. Le directeur du commerce extérieur a, par ailleurs, informé qu'il y a 7% du tarif douanier algérien qui est considéré en tant que «produits sensibles», et leur démantèlement douanier se déroule sur une période plus longue, une dizaine d'années. Tout autant que les opérateurs économiques nationaux, M. Bouchlaghem a fait part de l'engouement que suscite le continent africain. Toutefois, cette ferveur se heurte à des impondérables qui ont la vie dure, comme le relèvent à chaque occasion des représentants des opérateurs et des exportateurs algériens, notamment sur la question-clé de l'accompagnement bancaire et celle plus «décisive» encore, du problème de change et des recettes des exportations. M. Azedine