La fébrilité enregistrée au Centre international de presse (CIP) avant-hier, jour des élections législatives, est tombée d'elle-même. Hier, les lieux étaient calmes. Pourtant, une conférence de presse du président de l'Anie était belle et bien prévue. Le faux bond de Charfi a laissé les professionnels des médias, tous supports confondus, sur leur faim. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Hier, au lendemain des élections législatives, le Centre international de presse (CIP), installé le 8 juin dernier au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à Alger, était presque vide. Contrairement à la veille, les allers et retours des médias nationaux et étrangers ont cessé. Les lieux étaient très calmes et un silence religieux y régnait. Très peu de journalistes accrédités sont revenus travailler sur place. Fidèles à leurs postes, les membres de l'équipe du CIP étaient, eux, par contre, toujours mobilisés. Il est question d'assurer les moyens nécessaires pour les médias. Le seul mouvement de la journée a été enregistré peu avant 11h. Des professionnels de la presse accrédités des différents médias se sont déplacés pour assister à la conférence de presse du président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, prévue à 11h. Quelques moments plus tard, les bruits de couloir font état que la conférence n'aura pas lieu. Les journalistes déambulaient dans les halls du CIP à la recherche d'une information qui pouvait les renseigner sur la «véracité» de l'annulation de la rencontre de Charfi avec la presse. L'attente a été longue avant de leur annoncer qu'aucune conférence n'a été programmée pour ce jour-là. Cafouillage entre l'Anie et le CIP ! La plupart des journalistes présents assurent, pourtant, que cette rencontre a été belle et bien annoncée la veille. «Nous avons été informés hier, le jour du vote, que Charfi devrait tenir une conférence dimanche à 11h. Une fois sur les lieux, ils nous annoncent qu'aucun point de presse n'a été prévu», affirme une jeune journaliste de la presse écrite, avant de poursuivre : «Ils ont dû l'annuler à la dernière minute.» Si cette annulation a été une déception pour certains journalistes, d'autres semblaient plutôt soulagés. «Tant mieux, je préfère proposer un autre sujet à ma rédaction», lance une autre journaliste, visiblement soulagée d'avoir été épargnée par les chiffres et les déclarations de l'Anie. Les professionnels de la presse qui se sont déplacés exclusivement pour la conférence de Mohamed Charfi, notamment ceux des médias publics, se pressent alors d'informer leurs rédactions respectives. Téléphone collé aux oreilles, ils s'éloignent du CIP et rebroussent chemin. Certains rejoignent leurs véhicules garés à proximité de l'entrée de la salle, alors que d'autres patientent à l'intérieur en attendant leurs chauffeurs. Quelques instants plus tard, les salles du CIP et les alentours se vident des journalistes. Rendez-vous est donné pour la conférence du président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) prévue cette fois-ci demain 15 juin. Ry. N.