Les partis et autres porteurs de listes indépendantes étaient, encore, hier lundi, dans l'attente des résultats préliminaires des élections législatives anticipées de samedi dernier. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Nombre de partis et de promoteurs de listes indépendantes étaient, hier lundi, encore dans l'attente des résultats préliminaires du scrutin législatif anticipé de l'avant-veille, samedi. Ceci quoique les tout premiers résultats qui tombaient au compte-goutte ici et là donnent d'ores et déjà un aperçu de la configuration de la prochaine Assemblée populaire nationale. Une tendance qui fait état de l'absence de trace de nombre des 28 partis en lice pour ce scrutin à l'image de Tajamoue Amel Jazaïr ou encore de l'Alliance nationale républicaine qui n'ont récolté aucun siège, le premier ayant à son actif un groupe parlementaire de 20 députés lors de la dernière législature tronquée suite à la dissolution de la Chambre basse du Parlement par le chef de l'Etat. Il en est presque de même pour Fadjr el Djadid et le mouvement Islah qui sont à ramasser à la petite cuillère alors que le Front pour la justice et le développement que dirige Abdallah Djaballah, qui n'aurait eu qu'un seul siège, a subi une véritable douche écossaise dans les deux wilayas de l'est du pays qui ont de tout temps constitué son double fief, à savoir Constantine et Skikda. Le même sort a été celui de Jil Jadid, de Talaie el Hourriyet et du Front de l'Algérie nouvelle ou encore Karama et autre Front de la bonne gouvernance qui se sont contentés qui d'un siège qui de deux sièges au maximum. Des partis et des listes indépendantes, nombreuses à avoir garni ce scrutin, qui ont subi douloureusement le test des 5% des suffrages exprimés exigés par la loi électorale pour pouvoir prétendre à la répartition des sièges au niveau de chaque circonscription électorale. Ce qui a fait que les traditionnels partis, le Mouvement pour la société de la paix, le parti du Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique, le Front el Moustakbal et, à un degré moindre, le mouvement el Binaa, ont tiré leur épingle du jeu. Principalement les trois premiers qui arriveraient en tête du peloton, talonnés de près par le parti que préside Abdelaziz Bélaïd. Sur une cinquantaine de wilayas dont on détenait hier les résultats préliminaires, le vieux Front du pouvoir arriverait en tête avec près de 100 sièges, suivi du MSP avec près de 70 sièges et le RND avec une cinquantaine de sièges. Un pactole dont il partagerait presque la consistance avec le front el Moustakbal et El Binaa avec un peu moins de sièges. Une tendance qui, selon les éléments d'information en notre possession, se confirmerait même au niveau du reste des circonscriptions électorales où la seconde opération de dépouillement et de consolidation des résultats qui concerne la révision de chaque bulletin ainsi que le calcul des points obtenus par le candidat selon les voix des citoyens se poursuivait encore hier lundi. Les candidats indépendants, fort nombreux à ce scrutin, seraient une cinquantaine à réussir à arracher un siège au niveau de la Chambre basse du Parlement. Autre élément révélé par les résultats de ce scrutin, la diminution drastique de la représentation féminine au niveau de la future Assemblée nationale et ce, a contrario de ce qui a prévalu jusqu'ici. Elles ne seraient, en effet, qu'une vingtaine de femmes à avoir pu arracher le fameux siège parlementaire alors qu'elles étaient 5 743 à postuler. Un fait qui trouverait son explication dans le nouveau mode de scrutin, une liste ouverte proportionnelle qui aurait été fatidique pour nombre de ces candidates et ce, a contrario de ce que consacrait l'ancienne loi électorale qui a adopté le principe d'un quota pour les femmes représentant le tiers au niveau des assemblées élues, dont la Chambre basse du Parlement. Et au vu de ces résultats préliminaires, le chef de l'Etat n'éprouverait aucune peine à composer sa majorité parlementaire avec le duo FLN-RND-El Binaa et bien de députés indépendants, pour ne citer que ceux-là, l'adhésion du Front el Moustakbal à cette attendue alliance n'est pas exclue alors que le MSP se contenterait du statut de seconde force politique du pays et de première force politique de l'opposition, parlementaire, soit dit en passant. Une prouesse que brandirait volontiers Abderrezak Makri comme bilan flatteur de son mandat en prévision du prochain congrès ordinaire du mouvement, d'ici une année et demie. M. K.