Le projet de création de deux écoles supérieures en mathématiques et en intelligence artificielle commence à prendre forme. Outre les experts nationaux qui ont pris part à l'étude de ce dossier, l'élite de la diaspora algérienne a été, elle aussi, invitée à apporter sa contribution. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Deux nouvelles écoles supérieures sont attendues pour la rentrée universitaire 2021-2022. Créées par décret présidentiel, l'Ecole nationale de l'enseignement supérieur en mathématiques et l'Ecole nationale supérieure de l'intelligence artificielle seront implantées au pôle technologique de la ville de Sidi-Abdellah, à l'ouest d'Alger. «Notre priorité est de former une élite dans ces deux domaines indispensables pour le développement durable et le développement national», dira le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, hier lundi à Alger, en marge de la clôture de l'atelier sur les mathématiques et l'intelligence artificielle. Dédié exclusivement pour l'étude de la création des deux écoles supérieures, cet atelier scientifique a vu la participation d'experts nationaux à travers tout le pays, mais également ceux établis à l'étranger. «Nous les avons sollicités tous pour enrichir l'idée de ce projet et préparer la formation dans ces deux écoles pour la prochaine rentrée universitaire», note le ministre. Pour ce faire, il affirme que tous les volets ont été abordés et étudiés, notamment les programmes pédagogiques, la recherche appliquée, les méthodes d'évaluation, ainsi que les conditions d'accès à ces deux écoles pour les nouveaux bacheliers. Toutes les recommandations issues de cet atelier scientifique, poursuit-il, seront prises en considération et concrétisées à travers l'installation d'un conseil scientifique qui veillera au suivi de leur application sur le terrain. Benziane rappelle que cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'amélioration de la formation et la recherche scientifique dans le secteur de l'enseignement supérieur. Selon lui, il est également question de donner une nouvelle vision de la relation entre l'institution universitaire et l'environnement économique. «Ces deux écoles tiendront une relation étroite avec le secteur économique et social et auront une dimension internationale. D'ailleurs, nous avons demandé aux experts algériens des universités étrangères de nous accompagner, afin que le niveau de formation dans ces écoles soit basé sur des normes et critères internationaux et atteigne l'excellence. Ils vont nous accompagner même après l'ouverture de ces écoles pour les rencontres d'évaluation», fait-il savoir. S'agissant de la prochaine rentrée universitaire, le ministre du secteur souligne la priorité accordée à la technologie, notamment la formation d'ingénieurs. «Il y a une forte demande du tissu économique et social sur les spécialités techniques que seule l'université peut satisfaire. C'est pourquoi nous privilégions les formations qui répondent aux attentes de l'environnement économique», explique-t-il. Ry. N.