Face à ce qu'il qualifie d'inertie et d'incapacité des partis vainqueurs des dernières élections législatives anticipées, englués qu'ils sont, selon lui, dans leurs «étroits calculs politiciens», le coordinateur d'El Hisn el matine (Le rempart solide) dit prendre l'initiative pour, explique-t-il, «faire bouger les choses». M. Kebci-Alger (Le Soir)- Revendiquant d'ores et déjà vingt-sept députés, onze étant élus sur des listes portant la dénomination de cette organisation en attente d'agrément et les seize autres étant élus sur d'autres listes avant de la rejoindre aussitôt les élections passées, Yassine Merzougui nourrit le fol espoir de devenir la toute première force politique au sein de la toute nouvelle Assemblée populaire nationale. S'exprimant, hier, en marge d'une cérémonie organisée à l'hôtel Azul à l'ouest de la capitale, le coordinateur d'El Hisn el matine dit que l'organisation dépassera bientôt le Front de libération nationale arrivé, pour rappel, premier à l'issue du scrutin du 12 juin dernier, avec 105 sièges arrachés. Ceci à la faveur, a-t-il ajouté, de l'aboutissement des recours déposés au niveau du Conseil constitutionnel, faisant part de «spoliation» dont ont été victimes certaines listes de l'organisation, comme c'est le cas à Tlemcen et Batna. Mais pas que cela, puisque Merzougui parle également du ralliement prochain de nombre de députés indépendants, mais également partisans. Déjà, deux partis, le Front de la bonne gouvernance et le parti de la voix du peuple ont adhéré à cette démarche, leurs présidents ayant été, hier, de cette cérémonie. Pour le coordinateur d'El Hisn el matine, cette démarche a été rendue inévitable au vu de ce qu'il qualifie d'«inertie», voire de «l'incapacité» des partis sortis vainqueurs de ce scrutin législatif anticipé, englués qu'ils sont, dans leurs étroits calculs politiciens. Merzougui qui dit inviter le chef de l'Etat à nommer un Premier ministre, lui exprimant tout le soutien de son groupe parlementaire, affirme que son organisation qui est, selon lui, «loin de toute considération idéologique ou identitaire que la Constitution a définitivement tranchée», constituera une «véritable force de propositions» avec des «solutions techniques aux nombreux problèmes économiques et sociaux qui se posent au pays». Il a, également, fait part de l'installation prochaine d'une commission de sages à l'effet, a-t-il soutenu, de «rapprocher les points de vue des uns et des autres et centrer les efforts sur l'essentiel». M. K.