Dans le cadre de la lutte contre la fraude et la contrebande sous toutes ses formes, ainsi que le crime transfrontalier, les éléments des brigades des douanes relevant de l'inspection divisionnaire des douanes de Bordj-Bou-Arréridj, direction régionale des douanes de Sétif, ont pu déjouer trois tentatives distinctes d'introduction en contrebande de marchandises prohibées, et ce, suite à un travail opérationnel, a-t-on appris jeudi de la cellule de communication de ce corps constitué. En effet, selon notre source, la perquisition et le contrôle manuel de trois véhicules interceptés ont permis la découverte dans les cavités des différentes parties des véhicules, de marchandises prohibées. La première opération a été effectuée par la brigade mobile de Bordj-Bou-Arréridj, en coordination avec le secteur militaire et les services de la Sûreté nationale de la wilaya de BBA durant laquelle, il a été saisi 216 grandes boîtes en carton contenant 428 607 cartouches vides pour la chasse, une capsule d'origine étrangère de calibre 12 mm, 70 sachets de fibre de filasse d'un poids de 30 kg, 104 390 comprimés de charbon à chicha et une somme d'argent de 7 544 500,00 DA. Les deux autres coups de filet ont été réalisés par la brigade polyvalente de M'Sila, laquelle lors de deux opérations distinctes, a pu saisir 2 451 comprimés psychotropes de marque Pregabaline à 300 mg. Tous ces faits sont réprimés par les termes des articles 226, 303, 310, 324 du code des douanes, ainsi que les articles 2-10-12 et 16 de l'ordonnance 05/06 relative à la contrebande, et passible de la confiscation de la marchandise, objet de la fraude et des véhicules utilisés pour masquer la fraude. Les contrevenants ont été présentés devant les instances judiciaires compétentes. Le montant global des amendes encourues pour ces affaires est estimé à 695 267 500,00 DA. «Ces opérations viennent s'ajouter à la série d'opérations qualitatives menées par les agents des douanes durant cette dernière période, et témoignent du degré de perspicacité, de vigilance et de mobilisation inconditionnelle de ces derniers pour contrecarrer et faire face à tous les types de crimes, en particulier ceux nuisant à la santé et à la sécurité des citoyens», affirme la sous-directrice de l'informatique des douanes de la wilaya de Sétif. I. S. La nutrition infantile en débat Le Club des pédiatres libéraux de Sétif (CPLS) qui regroupe les pédiatres libéraux des wilayas de Sétif, Bordj Bou-Arréridj et M'Sila, a organisé jeudi dernier, au niveau de la salle de conférences de l'hôtel Park Mall de Sétif, une journée thématique dédiée spécialement à la nutrition infantile et aux maladies liées à la malnutrition. Pas moins de 80 participants, des médecins spécialistes s'occupant de la santé des enfants des trois wilayas précitées, et également les spécialistes et maîtres-assistants du pôle pédiatrique de Sétif, se sont inscrits à la manifestation scientifique dont les thèmes principaux sont la dysbiose et le microbiote, la maladie cœliaque, l'allaitement maternel, la diversification alimentaire, les apports calciques chez l'enfant, l'allergie aux protéines du lait de vache, et enfin les actualités sur la vitamine D. Ces thèmes sont abordés sous forme d'ateliers, protocole sanitaire oblige, par une pléiade de conférenciers de renom, tels que le Pr Abdelatif Bensenouci, chef de service pédiatrie au Centre hospitalo-universitaire de Beni Messous et président de la Société algérienne de pédiatrie. Cette rencontre scientifique fut l'occasion opportune pour faire le point sur la situation actuelle des connaissances en matière d'alimentation infantile qui reste un domaine à part entière en plein changement, et avec beaucoup de percées scientifiques. Le premier atelier de cette manifestation scientifique a été marqué par une communication sur la dysbiose, une révolution médicale, présentée par le Pr Belkacem Bioud, médecin-chef du service pédiatrique du CHU de Sétif. La dysbiose intestinale est un terme désignant un déséquilibre ou une mauvaise adaptation microbienne, du microbiote intestinal. «Ces dernières années, l'importance d'un microbiote intestinal bien équilibré (eubiose), est devenue de plus en plus évidente pour la bonne santé de l'homme. L'existence d'une dysbiose est ainsi une caractéristique des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (Mici). Cette altération de l'équilibre de la microflore normale peut avoir plusieurs origines, comme une alimentation trop riche en graisses d'origine animale et trop pauvre en fibres, une rupture brutale de l'équilibre à la suite d'une gastroentérite aiguë, ou induite par une antibiothérapie, et enfin, une accumulation, dans la petite enfance, d'événements qui interfèrent avec l'établissement de l'eubiose intestinale (l'hypothèse d'hygiène). «Chacune de ces causes peut représenter un facteur de risque de développer une Mici. Une dysbiose peut également faciliter la colonisation de l'intestin par différents pathobiontes capables d'aggraver l'inflammation intestinale. L'AIEC (Escherichia coli adhérent et invasif) représente l'une des bactéries supposées avoir un rôle important dans le développement des Mici», a développé le conférencier dans son intervention. Pour sa part, le Pr Manoubia Bensemina, du service de pédiatrie du CHU de Douera, a présenté une conférence sur les maladies cœliaques et les différentes facettes de l'allergie aux protéines du lait de vache. Le docteur Ahmed Faouzi Acheb, pédiatre libéral, a eu à présenter deux communications à savoir, comment réussir l'allaitement maternel et les conduites pratiques de la diversification alimentaire. Enfin, les thèmes sur la vitamine D et ses conséquences sur l'organisme et les apports chez l'enfant, ont été abordés par le Pr W. Dali du service de pédiatrie du CHU Parnet. Pour le président du club, le Dr Ahmed Hamza Benahcène, les objectifs majeurs de cette journée de formation médicale continue, la cinquième du genre, sont de perpétuer la tradition d'organiser chaque année des journées médicales dédiées à la santé de l'enfant, d'assurer la formation médicale continue des praticiens, d'échanger des expériences entre les professionnels de santé s'occupant d'enfants (pédiatres, omnipraticiens, spécialistes d'organes, etc.), de nouer des liens entre les professionnels, et enfin, de renouveler leurs connaissances. «Le choix du thème n'est pas fortuit, car les maladies qui ont été au centre des thèmes choisis sont souvent motif de consultation très fréquent», dira encore le Dr Benahcène. Notons que cette journée médicale a été sponsorisée par plusieurs laboratoires spécialisés dans les laits infantiles à l'instar de France Lait, Nestlé, Biomil, Celia. Imed Sellami
