Le Front el Moustakbal ferait un forcing à l'effet de s'emparer de la présidence de l'Assemblée populaire nationale. M. Kebci-Alger (Le Soir)- C'est, jeudi prochain, que s'effectuera la rentrée pour les 407 députés élus le 12 juin dernier. En effet, les nouveaux membres de la Chambre basse du Parlement devront se retrouver ensemble pour leur première plénière qui sera présidée par leur doyen qui n'est autre que Abdelouahab Aït-Menguellet, élu indépendant dans la wilaya de Tizi-Ouzou dont il est le maire sortant de la commune chef-lieu, qui sera épaulé par les deux plus jeunes nouveaux députés. Une installation qui vient en conformité avec l'article 133 de la Constitution qui fixe le début de la législature de l'Assemblée populaire nationale (APN) au 15e jour suivant la date de proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, faute de la non-installation encore de la Cour constitutionnel. En plus de la validation de leurs mandats, les nouveaux locataires de l'hémicycle Zighout-Youcef devront également élire leur président. Un poste de très haut prestige puisque constituant le troisième rang dans la hiérarchie de l'Etat après le président de la République et le président du Conseil de la Nation, qui suscite bien des convoitises. Dont celles du Front el Moustakbal qui, avec 48 députés qui le placent à la cinquième position derrière le FLN, les indépendants, le MSP et le RND, ferait tout pour s'approprier ce rang. C'est, d'ailleurs, dans cette optique qu'il faudrait inscrire ses dernières rencontres avec les présidents du MSP et du mouvement el Binaa. Il serait également, dit-on, en contact avec des députés indépendants. Le parti que préside Abdelaziz Belaïd a désigné le nouveau député et membre de la direction nationale du front, Fateh Boutouig, comme candidat à ce poste. Pour le moment, ce constitutionnaliste, originaire de M'sila, n'a qu'un seul concurrent déclaré en la personne de Ahmed Sadouk du MSP, de la wilaya de Chlef et peut même compter sur un plus que probable appui du RND qui a fait le choix de ne pas présenter son propre candidat. Le chargé de la communication du parti affirmait, hier, que le Rassemblement se concertera avec les partis de même que les députés indépendants qui soutiennent le président de la République à propos de cette question de la présidence de la l'APN. Safi Larabi avoue «que rien de concret n'a été convenu pour le moment quant au candidat du consensus» de la nouvelle coalition présidentielle. Un suspense que justifierait l'hésitation du FLN qui, en dépit de ses 98 députés qui font de lui la première force parlementaire, ne s'est pas encore «décidé» à présenter ou pas de candidat au poste de président de la Chambre basse du Parlement. Ceci dit, au sein du doyen des partis qui aurait décliné une demande de rencontre avec la direction d'el Moustakbal, ce ne sont pas les candidats qui manquent puisqu'on avance au moins trois noms dont ceux de deux femmes, l'une élue à Béjaïa et l'autre à Alger, mais toutes deux originaires de la Kabylie. Un critère «régional» qui a son pesant d'or, selon une règle non écrite régissant la répartition des principaux postes de responsabilité de l'Etat et qui plaiderait pour l'une d'elles. Mais qui pourrait également profiter au maire sortant de la ville des Genêts, Abdelouahab Aït-Menguellet, dont l'honneur d'avoir conduit la délégation des députés indépendants reçue par le chef de l'Etat dans le cadre des consultations autour de la constitution du gouvernement post-scrutin législatif du 12 juin écoulé, a été perçu par plus d'un comme un «indicateur» plaidant en sa faveur. Toutes nos tentatives, hier, de prendre attache avec le FLN étaient vaines alors que chez le mouvement el Binaa, dont le conseil consultatif du parti vient d'entériner le principe de prendre part au prochain gouvernement, on n'a pas jugé «utile» d'aborder la question qui ne serait, dit-on, «pas encore tranchée». M. K.