Ce n'est pas sans difficulté que les partis et les indépendants se sont attelés à confectionner les listes de leurs compétiteurs le 4 mai prochain. À quelque 48 heures de l'expiration du délai de dépôt des listes des candidats pour les prochaines législatives, nombre de formations politiques à Oran s'activent pour finaliser les dossiers. Si le RND a "bouclé son affaire" avec le ministre Tayeb Zitouni en tête de liste et la reconduction de la députée sortante A. Ratiba, qui figure en bonne position, les remous sont bien là, provoqués par les autres partants. En effet, des mécontentements se sont exprimés à huis clos et de manière crue lors du "retour" de la liste finale et des recours auraient même été transmis à la direction du parti. Le PT, plus discret, a concocté sa liste avec la reconduction des 3 députés sortants. Du côté des partis islamistes, c'est aussi discrètement que les listes ont été clôturées. Que ce soit pour Taj, qui a choisi comme principal candidat un homme d'affaires, ou pour l'alliance MSP-Front du changement, qui a respecté l'accord pour les listes communes. Par contre au FLN, qui avait récolté 12 sièges dans cette dernière législature, ce sont les prolongations. Le flou y règne encore. Un membre du parti à Oran insistait, il y a à peine 48 heures, pour nous dire "aucun ministre n'a déposé son dossier pour être candidat à Oran", avant de poursuivre : "Mais il peu y avoir des surprises de la direction du parti." L'autre grande inconnue vient du FFS et du RCD, qui, hier, n'avaient pas encore la certitude d'avoir la totalité des 4 500 signatures. Toujours est-il, on parle d'une vingtaine de listes en lice dans la capitale de l'Ouest. À Aïn Temouchent, l'attention des observateurs est focalisée sur les grosses cylindrées, à l'image du FLN, du RND, du HMS. Jusqu'à jeudi, une seule liste a été déposée, celle indépendante, d'El-Amel. Pour ce qui est de l'ex-parti unique, il a fallu attendre hier après-midi pour apprendre la désignation de Touil Boucif, ex-P/APC de la ville d'Aïn Temouchent, comme tête de liste, alors que beaucoup de contestations se sont fait ressentir. Pour le RND, l'on annonce avec insistance le nom d'Askar Ali, député, comme tête de liste, et qui pourrait donc briguer un second mandat. Au TAJ d'Amar Ghoul, le nom du jeune Zouani Lokmane est sur toute les lèvres, et ce, au même titre que le Dr Bendris, un enseignant universitaire, tête de liste de l'ANR de Belkacem Sahli. À Chlef, hormis le FLN, la quasi-totalité des autres partis politiques ou indépendants en lice pour ce rendez-vous électoral a déjà rendu publics les noms de leurs candidats. Le RND ira aux élections avec l'actuel député et secrétaire général du bureau de wilaya, Mohamed Chenouf. Malgré les contestations de ses opposants, nombreux en interne. Pour ce qui est de l'ex-parti unique, une bataille acharnée est engagée entre l'ensemble de ceux qui veulent briguer encore un deuxième, un troisième, voire même un quatrième mandat. Au MPA d'Amara Benyounès, c'est le nommé Azzaïz, un entrepreneur "inconnu dans le monde de la politique", qui est choisi pour conduire la liste. Le PT a, une nouvelle fois, renouvelé sa confiance au député sortant Khan, avocat de son état, pour diriger sa liste. À propos du parti Taj d'Amar Ghoul, l'on parle beaucoup de la candidature de l'actuel député Mohamed Hamouni. HMS a avancé, quant à lui, le nom de Sadouk, un membre de l'APW, pour piloter sa liste. 47 listes de partis et candidats libres désireux de postuler au poste de député ont été déposés, avons-nous appris auprès de la wilaya de Mostaganem, dont les principales formations : le FLN, le RND, le PT. Dans la ville de Tlemcen, le FLN polarise toute l'attention et les supputations vont bon train avec les éventuelles candidatures du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, de Mohamed El-Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, ou de Zerhouni Benamar, conseiller à la présidence de la République. Le front El-Moustakbal annonce, pour sa part, la candidature de l'homme d'affaires Abdelmadjid Abdellaoui, originaire de Sebdou en tête de liste pour la députation, tandis que les candidats libres éprouvent toutes les difficultés à recueillir le quota des signatures exigées. À Sidi Bel-Abbès, les têtes de liste du RND, du MSP, de Taj, du FFS et du PT sont connues. Pour ce dernier parti, la lutte autour de la tête de liste a provoqué l'éclatement de la structure locale du parti à la suite de la décision du bureau politique du PT qui a choisi une jeune et nouvelle militante comme tête de liste. Comme nous l'a confirmé Hamza Zouhri, président du bureau de wilaya du PT, qui devait figurer à cette place, des retraits collectifs ont été annoncés justement. Cependant au niveau du RND, l'on a appris officiellement que la tête de liste sera conduite par Yahiaoui Bousmaha, un jeune cadre d'entreprise économique et élu à l'APW. Pour sa part, le MSP a annoncé que c'est Oulhaci Sidi Mohammed, président du bureau de wilaya du parti, qui est tête de liste. Pour ce qui est de Taj, le choix s'est porté sur un entrepreneur, Abdelkader Benayad. Au niveau de la mouhafadha de l'ex-parti unique où les rivalités sont grandes, le nom de la tête de liste n'a pas encore été révélé. Selon des indiscrétions, c'est l'ex-ministre des Transports, Amar Tou, qui pourrait conduire la liste du FLN. Par ailleurs, des sources au sein du FFS nous ont appris que c'est un jeune vétérinaire qui conduira la liste du parti. De nos correspondants