Le président de la République s'en tiendrait à sa feuille de route portant renouvellement total des Assemblées élues héritées de l'ère de la «îssaba», avec la plus que probable tenue d'élections locales anticipées vers la fin du mois de novembre prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le Conseil des ministres a approuvé, dimanche dernier, un projet d'ordonnance modifiant et complétant la loi organique portant régime électoral. Une démarche qui va en droite ligne des réclamations de nombre de partis qui n'ont de cesse de revendiquer des amendements à bien de dispositions après les élections législatives anticipées du 12 juin dernier. Une doléance à laquelle le chef de l'Etat accède mais en optant pour un projet d'ordonnance avec, donc, aucune possibilité pour les nouveaux députés d'y apporter une quelconque modification, appelés qu'ils seront à avaliser ledit texte tel que proposé par la présidence. Et de ce projet d'ordonnance, on ne sait que peu de choses puisque, sauf, comme l'a ordonné Abdelmadjid Tebboune, que l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) est la seule habilitée à décider de l'exemption de la condition de parité requise sur les listes électorales, comme ce fut le cas, par ailleurs, lors du dernier rendez-vous législatif anticipé et la réduction du nombre de signatures dans les régions à faible densité de population pour les candidats. Cette dernière orientation sera à même de booster les candidatures, qu'elles soient partisanes ou à titre indépendant. Et les partis sont en attente d'en savoir un peu plus sur ce texte une fois rendu public, eux qui souhaitent, notamment, un allègement des conditions de candidature aux élections locales que consacre l'article 184 dudit code électoral. Une disposition similaire à celle concernant les élections législatives, l'article 200 en l'occurrence, ayant été à l'origine du «recalage» de bien de dossiers de candidats pour «lien avec l'argent sale», selon des enquêtes des services de sécurité. Ledit article stipule, entre autres, que le candidat «ne doit pas être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales. N'ayant pas exercé deux mandats parlementaires consécutifs ou séparés». Et le maintien de cette disposition serait de nature à ne pas susciter d'engouement pour les candidatures, notamment parmi les cadres et les compétences locales qui ne seraient pas tentés par l'aventure électorale, comme le craint plus d'un parti. Cela dit, le recours par le président de la République à une ordonnance en ce qui concerne le projet d'amendement de la loi portant régime électoral indiquerait clairement son empressement à en finir avec le chantier du renouvellement des assemblées élues, dans la perspective du renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation qui ne saurait se faire avec des Assemblées issues de l'ère de la «îssaba». L'option d'une convocation du corps électoral, d'ici le week-end prochain, pour ces élections locales anticipées qui devraient se dérouler, donc, le samedi 28 novembre 2021, n'est pas à écarter. Surtout à la faveur d'une nette décrue des cas de contamination au coronavirus, le chef de l'Etat ayant lié la programmation de ce scrutin à l'amélioration de la situation sanitaire dans le pays induite pas la crise de Covid-19. M. K.