Pas de chute libre mais une baisse progressive du nombre de contaminations confirmées au Covid-19. La situation sanitaire connaît une relative stabilité avec une diminution de la pression exercée sur les structures de santé. L'approche de la rentrée sociale rend primordial de maintenir cette accalmie, tout en accélérant la cadence de la vaccination pour éviter la répétition du scénario tragique de la troisième vague. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La courbe des contaminations confirmées au Covid-19 évolue en plateau, signe d'une stabilité de la situation épidémiologique. Tous les indicateurs connaissent une baisse, qu'il s'agisse de la demande sur les tests PCR, les hospitalisations, ou même les décès, même si le nombre de patients en réanimation reste quasiment inchangé. Un constat confirmé par l'Institut national de santé publique (INSP) qui, dans son dernier bulletin d'information, note que « la courbe des notifications semble être sur la pente descendante ». Dans le détail, l'INSP fait état de la diminution « effective » des notifications depuis environ trois semaines pour les cas confirmés, et deux pour les cas probables. Cette tendance est observée aussi bien à l'échelle nationale qu'à l'échelle régionale. Une baisse visible en ce qui concerne l'usage des tests PCR, même si l'INSP note que « le diagnostic par l'imagerie médicale est majoritaire dans les trois régions du Nord, tout en sachant que le diagnostic par les tests antigéniques n'est pas pris en compte dans cette analyse ». Résultat : la baisse des déclarations des nouveaux cas se poursuit avec un recul de l'ordre de -28,9%, au plan national. Selon les chiffres de l'INSP, l'ensemble des régions enregistrent un ralentissement des notifications qui se concrétisent par des taux d'accroissement plus faibles. Le centre du pays continue à enregistrer la plus grande part des cas de Covid-19, avec 77 775 cas cumulés et un pourcentage de 40,8%. L'Est totalise 29,6% de l'ensemble des cas cumulés, tandis qu'à l'Ouest, la hausse est estimée à 8,9%, alors que la région sud enregistre depuis quatre semaines une alternance d'augmentation et de diminution du nombre de cas déclarés, la tendance est toutefois à la baisse. À l'échelle nationale, 11 671 cas de Covid-19 confirmés ou probables ont été déclarés entre le 14 et le 20 août, contre 20 210 entre le 31 juillet et le 6 août, soit un recul de 42,2%. En ce qui concerne les hospitalisations, l'INSP observe « un léger décalage », puisque « la baisse n'est effective que depuis une semaine au plan national , et pour l'ensemble des régions ». L'INSP note que « c'est la première semaine où l'on enregistre une baisse des hospitalisations depuis le début de ce troisième épisode épidémique et ce, aussi bien à l'échelle nationale que régionale ». Le pic des hospitalisations a été enregistré le 9 août, avec 16 032 patients hospitalisés pour Covid-19. Le nombre de patients en unités de soins intensifs « continue de progresser à l'échelle nationale et pour le Centre. Pour cette région, on assiste à un rebond au cours des sept derniers jours ». Le nombre moyen de patients hospitalisés dans les unités de soins intensifs est, par contre, toujours à la hausse au cours des quatre dernières semaines. Cependant, l'INSP note sur les trois derniers jours une diminution du nombre de patients en réanimation. En dépit de cette stabilité atteinte après une période de turbulence, l'Institut national de santé publique (INSP) avertit qu'« il ne faut cependant pas baisser la garde et maintenir les gestes barrières, éviter les rassemblements. Une reprise n'étant pas exclue. Il faut profiter de cette diminution pour augmenter le taux de couverture vaccinale ». Il s'agit, en effet, d'éviter d'avoir un rebond à la rentrée sociale, synonyme de regroupements inévitables, notamment au niveau des établissements scolaires et des universités. N. I.