Les plans exceptionnels d'enseignement n'ont pas fini de susciter la polémique. Après les inquiétudes suscitées par les volumes horaires imposés par la division des classes en groupes, le ministère de l'Education nationale a élaboré une circulaire pour apporter davantage de précisions sur la répartition des volumes horaires en prévision de la prochaine rentrée des classes. La répartition des heures d'enseignement de la langue amazighe a fait réagir la Coordination nationale des inspecteurs de langue qui dénonce une «exclusion» de cette langue de l'emploi du temps officiel. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les craintes exprimées par de nombreux syndicats au sujet de la difficulté d'application des plans exceptionnels ont fini par faire réagir la tutelle. Le ministère de l'Education a en effet élaboré une circulaire dans laquelle il demande à ce que l'élaboration des emplois du temps fasse l'objet de réunions de coordination. Il est demandé de la souplesse pour pouvoir mettre à exécution les plans exceptionnels élaborés pour la seconde fois. Il y est précisé que pour le cycle primaire, il n'y aura pas de cours le samedi avec l'adoption d'un volume horaire de dix heures pour chaque groupe. Pour les établissements qui adopteront la double vacation, les élèves auront cours de 8h à midi ou de 12h45 à 17h, alors que pour ceux ne l'adoptant pas, les cours auront lieu de 8h à 10h45 et de 13h à 14h30, avec une alternance entre les deux groupes. Dans cette même circulaire, le ministère de l'Education a donné dans le détail le volume horaire de chaque matière. En voulant apporter davantage d'éclaircissements au sujet de la répartition du volume horaire en prévision de la rentrée scolaire, le ministère de l'Education nationale a créé une vive polémique. La raison ? Une incompréhension née de la publication d'un tableau portant répartition des matières enseignées au niveau du cycle primaire. On peut y trouver un listing de l'ensemble des matières avec le nombre de séances prévues par semaine et le total du volume horaire. C'est ainsi que les élèves de 3e et de 4e année primaire bénéficieront de deux séances d'une durée de 1 heure 30 minutes chacune. Qu'est-ce qui explique la réaction des inspecteurs de la langue amazighe ? L'impression que cette langue a été «déclassée» et «exclue» des emplois du temps officiels. Réunie samedi à Béjaïa, la Coordination nationale des inspecteurs de la langue amazighe a publié un communiqué dans lequel elle affirme : «Nous, inspecteurs de langue amazighe, tous paliers confondus, réunis ce jour, le 28 août 2021, à Béjaïa, pour donner suite à la correspondance du secrétariat général du ministère de l'Education nationale, émise sous le numéro 194, du 14 août 2021, avons conclu d'envoyer un courrier à Monsieur le Ministre du secteur pour attirer son attention sur les arrière-pensées et les conséquences d'une telle décision, pour le moins inattendue. Il s'agit de l'exclusion de l'enseignement de tamazight de l'emploi du temps alternatif de l'élève pour l'année scolaire 2021-2022.» Et d'ajouter : «Nous lui avons rappelé les devoirs de l'Etat envers l'enseignement de la langue amazighe et nous avons émis des propositions pour une meilleure prise en charge de cet enseignement, répondant effectivement aux ambitions des Algériennes et Algériens.» Le ministère de l'Education n'avait toujours pas réagi hier en fin de journée. N. I.