La nouvelle session annuelle du Parlement s'ouvrira ce jeudi 2 septembre, conformément à la Constitution qui fixe la date d'ouverture au deuxième jour ouvrable du mois de septembre et la clôture au dernier jour ouvrable du mois de juin. Deux projets capitaux sont à l'ordre du jour dès les premières semaines de cette session. Il s'agit du plan d'action du gouvernement qui accuse déjà un retard de dix jours et de la loi de finances 2022. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Les parlementaires sont donc convoqués ce jeudi pour assister à la cérémonie d'ouverture de la session annuelle 2021-2022 du Parlement, et ce, dans un contexte particulier marqué notamment par la rupture des relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc. Les premières semaines de cette session seront marquées par la présentation et les débats sur deux projets capitaux, à savoir le plan d'action du gouvernement constitué au lendemain des dernières élections législatives et conduit par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane et le projet de loi de finances pour 2022. Le plan d'action du gouvernement, au menu d'une réunion extraordinaire du Conseil des ministres qui aura lieu aujourd'hui, devra être présenté dans les tout prochains jours devant les députés de l'APN, en attendant d'être soumis aux membres du Conseil de la Nation. En effet, la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'APN et du Conseil de la Nation ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le gouvernement stipule que le Premier ministre doit présenter son plan d'action devant l'APN dans les 45 jours qui suivent la nomination de son gouvernement. Un délai qui est déjà dépassé de 10 jours puisque le gouvernement a été nommé le 7 juillet dernier. Après la présentation du texte, l'APN ouvre un débat général et à la lumière de ce débat, le Premier ministre peut adapter ce plan d'action en concertation avec le président de la République. Selon la Constitution, en cas de non-approbation du plan d'action du gouvernement par l'Assemblée populaire nationale, le Premier ministre présente la démission du gouvernement au président de la République. Celui-ci nomme à nouveau un Premier ministre et si l'approbation de l'APN n'est pas obtenue de nouveau, l'Assemblée est dissoute de plein droit et le gouvernement en place est maintenu pour gérer les affaires courantes, jusqu'à l'élection d'une nouvelle Assemblée qui doit intervenir dans un délai maximal de 3 mois. Une option pratiquement à écarter puisque la majorité des groupes parlementaires ont déjà exprimé leur soutien au chef de l'Etat et que le gouvernement est chargé d'exécuter son programme. Plusieurs autres projets de loi sont à l'ordre du jour de cette nouvelle session parlementaire, en premier lieu le projet de loi relatif à l'audiovisuel qui sera examiné par le Conseil des ministres aujourd'hui. K. A.